Photo : Gaza après les bombardements israéliens le 9 mai 2023
L’armée israélienne a tué 13 Palestiniens, dont trois commandants du Jihad islamique palestinien (PIJ) ainsi que leurs femmes et leurs enfants, lors d’une attaque nocturne sur la bande de Gaza.
Selon l’armée israélienne, 40 avions de combat au total ont bombardé différents endroits de l’enclave assiégée mardi, peu après 2 heures du matin heure locale.
Le ministère palestinien de la santé a déclaré que quatre enfants, quatre femmes et un dentiste figuraient parmi les victimes. Vingt autres personnes ont été blessées, dont trois enfants et sept femmes, certaines se trouvant dans un état grave ou critique.
Trois commandants des Brigades al-Quds (Saraya al-Quds), la branche militaire du Jihad islamique palestinien, ont été tués avec leurs familles dans le bombardement.
Le PIJ a identifié Jihad Ghannam, secrétaire général des Brigades al-Quds, Khalil al-Bahtini, commandant du nord de Gaza, et Tareq Izzeldeen, commandant militaire.
Le Jihad islamique est considéré comme le deuxième groupe armé de la bande de Gaza, derrière le Hamas, qui gouverne l’enclave.
Le groupe a déclaré dans un communiqué que la réponse à l’agression israélienne "ne tardera pas".
"Le bombardement répondra au bombardement et l’attaque répondra à l’attaque", a déclaré Tareq Selmi, porte-parole du Djihad islamique. "Ce crime ne restera pas impuni".
Le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, qui est basé au Qatar, a déclaré : "L’assassinat de dirigeants n’apportera pas la sécurité à l’occupation, mais davantage de résistance.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que l’armée, en collaboration avec le service de renseignement Shin Bet, avait ciblé la direction du Jihad islamique à Gaza dans le cadre d’une opération " ciblée ". Peu après les frappes aériennes, l’armée israélienne a reconnu l’attaque, qu’elle a appelée "opération Bouclier et Flèche".
En prévision des tirs de roquettes des groupes palestiniens, les villes israéliennes proches de la frontière avec Gaza ont ouvert des abris anti-aériens publics.
Les routes proches de Gaza et les plages des villes d’Ashkelon et d’Ashdod, dans le sud d’Israël, ont été fermées.
Un médecin parmi les victimes
Dans une brève déclaration, le ministère palestinien de la santé a déploré l’assassinat par Israël de Jamal Khaswan, dentiste réputé et président du conseil d’administration de l’hôpital al-Wafa.
Il a été tué avec sa femme, Merfat Khaswan, et leur enfant, Yousef Khaswan.
"Le ministère de la santé pleure avec une grande tristesse le Dr Jamal Khaswan, qui est tombé en martyr à l’aube aujourd’hui, aux côtés de sa femme et de son fils, à la suite de l’attaque sioniste brutale sur la ville de Gaza", indique le communiqué.
"Le Dr Khaswan était un homme d’un grand patriotisme et d’un grand dévouement médical."
Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré qu’ils étaient "au courant de certains dommages collatéraux", mais n’avait pas de commentaire à faire dans l’immédiat.
Cette attaque survient une semaine après qu’un bref échange de tirs entre Israël et des groupes palestiniens à Gaza a fait un mort palestinien et deux blessés israéliens.
Elle fait suite à la mort d’un éminent gréviste de la faim palestinien, Khader Adnan, qui était membre du Jihad islamique en Cisjordanie occupée.
Les frappes aériennes de mardi constituent l’attaque la plus importante menée par Israël contre Gaza depuis le mois d’août de l’année dernière, lorsque l’armée a assassiné le haut commandant du PIJ, Taiseer al-Jabari, déclenchant un échange de tirs pendant trois jours.
Au moins 49 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens de 2022, dont 17 enfants, et 360 autres ont été blessés.
Plus de deux millions de Palestiniens sont entassés dans la bande de Gaza, dont la superficie équivaut à celle de la ville américaine de Détroit. Sous blocus israélien depuis 2006, l’enclave côtière assiégée a été décrite comme "la plus grande prison à ciel ouvert du monde".
Israël a retiré ses troupes de la bande en 2005, mais maintient un contrôle strict de l’espace aérien et des frontières terrestres et maritimes de Gaza, ce qui a réduit son éco
Traduction : AFPS