A l’initiative du Mouvement de la Paix, une lettre, signée à ce jour par 36 organisations1 a été
envoyée à Bernard Kouchner, Ministre des Affaires étrangères pour lui demander « d’intervenir
auprès des autorités israéliennes afin que cesse l’agression de l’armée israélienne » contre la
résistance non-violente en Cisjordanie, à Bil’in.
« Presque chaque nuit, des soldats envahissent le village et les maisons, terrorisent la population,
y compris les enfants, et procèdent à des arrestations (plus de 17 en un mois, dont plusieurs
jeunes mineurs) » Ces violences ont même provoqué la mort de au moins 3 habitants, dont un
enfant à Nil’in, dans un village proche de Bil’in.
Ces villages mènent depuis plusieurs années avec une persévérance remarquable, des
actions de résistance populaire non-violente soutenues par des militants anticolonialistes de la
paix israéliens et internationaux. « Il semble que cela fasse peur au gouvernement israélien qui
cherche à la briser. En effet, la résistance non-violente s’étend maintenant dans de nombreux
villages de Cisjordanie, mais aussi à Jérusalem, contre les expulsions, les confiscations de terre,
les colonies et la construction du mur, qui constituent autant d’éléments d’une politique illégale et
destinée à exclure toute perspective de paix. Elle bénéficie d’un soutien croissant dans l’opinion
publique, à la fois en Israël et dans le monde ».
Les organisations signataires de cette lettre attendent des déclarations et des actes du
Gouvernement français condamnant la répression contre la résistance non-violente et des
propositions pour la protection de la population
Elles rappellent que « la répression et la force ne sont en rien une garantie de la sécurité
des Israéliens. Seul un règlement global du conflit sur la base de l’ensemble des résolutions de
l’ONU avec notamment la création d’un Etat palestinien, la fin de l’occupation et de la colonisation,
le démantèlement du mur, et la reconnaissance des droits nationaux des palestiniens pourront
enclencher une dynamique de paix durable. Une autre politique est à adopter pour faire cesser le
soutien inconditionnel de la France et de l’UnIon Européenne à Israël ».
Ces organisations, ont demandé qu’une délégation soit reçue par le Ministère pour
évoquer cette situation et les initiatives prises par le Gouvernement français.
Saint-Ouen, le 31 juillet 2009
1 Parmi elles, des organisations politiques, et syndicales et de très nombreuses associations.