Le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a renouvelé ses appels à Israël pour qu’il libère les Palestiniens en détention administrative ou qu’il les inculpe s’il en existe.
Il a attiré l’attention sur le cas de l’avocat des droits de l’homme Salah Hammouri.
"Nous suivons de près la situation de M. Hammouri et des autres Palestiniens en détention administrative détenus par Israël. Nous savons qu’une trentaine de détenus, dont lui, ont récemment mis fin à leur grève de la faim, qui durait depuis septembre", a déclaré M. Dujarric lors d’un point de presse.
Il a réitéré une demande des Nations unies pour qu’Israël "mette fin à la pratique consistant à garder des détenus administratifs, en libérant les personnes ou en les inculpant lorsqu’il y a des raisons de le faire".
Le mois dernier, un tribunal israélien a renouvelé la détention administrative de M. Hammouri, qui possède la double nationalité française et palestinienne, pour trois mois supplémentaires.
Il est détenu sans inculpation depuis son arrestation en mars dernier à sa résidence de Kafr Aqab, une ville palestinienne située entre Jérusalem et Ramallah qu’Israël a annexée en violation du droit international.
En début de semaine, un certain nombre d’experts de l’ONU ont publié une déclaration condamnant la détention de Hammouri par Israël comme "illégale et sadique".
"Nous sommes préoccupés par le détournement généralisé par Israël des procédures de droit administratif et pénal et l’utilisation d’informations secrètes contre les Palestiniens, y compris les défenseurs des droits de l’homme comme M. Hammouri", ont déclaré les experts.
"Il s’agit d’une mesure délibérée visant à réduire au silence les défenseurs des droits de l’homme, qui a un effet profondément dissuasif sur tous les acteurs de la société civile palestinienne et israélienne", ont-ils ajouté.
Selon le Club des prisonniers palestiniens, Israël a détenu environ 5 300 Palestiniens jusqu’à présent en 2022.
Actuellement, quelque 800 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes sans inculpation, en vertu d’ordonnances de détention administrative, selon les groupes de défense des droits humains.
Traduction et mise en page : AFPS / DD