Le président par intérim du PLC, Ahmad Bahar, a condamné une déclaration de l’OLP qui prévoit de disssoudre le parlement dimanche.
Bahar a dénoncé le plan : "Qui sont donc les membres de ce conseil qui veut dissoudre le PLC ? Ils étaient cliniquement morts et maintenant ils veulent ressusciter aux dépens du peuple palestinien et du parlement élu. Ils avaient été nommés sans élections et on ne sait pas qui les a nommés."
Préoccupations institutionnelles
Le Conseil central de l’OLP doit se réunir à 17heures locales le 13 janvier.
On s’attend à ce qu’il dissolve le PLC, actuellement contrôlé par le Hamas, et qui est une partie de l’Autorité nationale palestinienne (ANP) créée par les Accords d’Oslo. Ce changement remettra le pouvoir législatif à l’OLP, dont le Hamas ne fait pas partie, et au Conseil national palestinien [1].
Dans un entretien avec Ma’an, Bahar a répété que selon l’ article 113 de la Loi fondamentale palestinienne [2], le PLC ne peut être dissous même en cas d’état d’urgence. L’article 113 stipule : "Le Conseil législatif palestinien ne sera pas dissous ou suspendu pendant la situation d’urgence."
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré l’état d’urgence après la prise du pouvoir de la bande de Gaza par le Hamas en juin 2007. Abbas a démis le gouvernement d’unité nationale qui incluait le Hamas, nommant un gouvernement intérimaire pour gérer les affaires courantes, dont le mandat a été prolongé jusqu’à aujourd’hui.
Bahar a jeté le doute sur l’autorité du CNP, en sommeil depuis longtemps. Il a déclaré, sarcastique, "Même le président de ce Conseil ne sait pas combien ils sont".
Il a ajouté, "Ils étaient supposés organiser le 6ème Congrès, pourtant 10 ans ont passé et ils n’ont pas été capables de tenir de congrès, alors comment peuvent-ils parler de dissoudre le PLC ?"
Selon Bahar le Fatah, le parti rival, contrôlé par Abbas, a boycotté les dernières sessions du PLC en novembre, convoquées par les députés du Hamas. Bahar a accusé le Fatah d’essayer de mettre fin aux activités du PLC "depuis le début."