Nous n’oublions pas les 4900 hommes, femmes, mineurs, détenus dans les prisons israéliennes, dont 160 sont des enfants. Plus de 1000 sont sous le régime de la détention administrative. Plus de 600 prisonniers sont malades et nombre d’entre eux sont victimes de négligences médicales délibérées.
En 2022, il y a eu, de la part des forces d’occupation israéliennes, plus de 7000 arrestations, dont 882 mineurs et 2049 ordres de détention administrative ont été délivrés ou prolongés.
Nous dénonçons la politique que le gouvernement israélien réserve au peuple palestinien massivement arrêté et emprisonné : arrestations violentes, humiliation, torture lors des interrogatoires, détention arbitraire, peines disproportionnées, conditions de détention indignes, isolement prolongé, maltraitance, absence de soins médicaux appropriés. Auxquels s’ajoutent des punitions collectives - démolition des maisons de la famille du prisonnier, non remise du corps après son décès en prison.
Ces prisonniers et prisonnières ne disposent que d’un moyen pour se battre contre la détention arbitraire, défendre leur dignité, pour recevoir un traitement humain : la grève de la faim.
Ainsi, Khader Adnan (44 ans), de la ville d’Arraba, au sud de Jénine, est en grève de la faim depuis 71 jours, refusant sa détention après son arrestation le 5 février. Il ne reçoit pas les soins nécessaires, l’administration pénitentiaire refuse de le transférer à l’hôpital, et sa famille n’est pas autorisée à lui rendre visite sous prétexte qu’il est puni.
Nous demandons la libération de tou·te·s les prisonnier·e·s palestien·ne·s et nous apportons tout notre soutien à leur lutte pour obtenir des conditions de détention décentes et pour le respect de leurs droits.
En ce 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens, l’AFPS dénonce la violation permanente, institutionnalisée du droit international par l’État d’Israël, dénonce le régime d’apartheid exercé par Israël à l’encontre des Palestiniens.
L’AFPS demande que la France prenne les mesures qui s’imposent pour faire pression sur l’État d’Israël afin qu’il cesse cette politique illégale et indigne de répression à l’égard du peuple palestinien. Elle doit exiger la libération de tou·te·s les prisonnier·e·s politiques palestinien·ne·s.
Le bureau national de l’AFPS,
Le 17 avril 2023,