On l’appelle « la loi Shalit » en réponse aux conditions imposées au soldat israélien détenu depuis juin 2006 à Gaza, sans visite ni de sa famille ni de délégués de la Croix-Rouge. Les ministres de la commission israélienne des lois ont décidé de durcir les conditions de détention des prisonniers palestiniens, notamment ceux affiliés au Hamas.
L’instigateur de ce projet, un député du Likoud affirme vouloir « mettre fin à l’ambiance colonies de vacances », selon ses propres termes, dans les centres de détention. Désormais, Israël entend appliquer les conventions internationales à la lettre mais sans plus : plus de famille, seuls les avocats pourront visiter les détenus palestiniens, et une fois part trimestre, les représentants du CICR (Comité international de la Croix-Rouge).
« Trop tard et trop peu »
Mais ce n’est pas tout : plus de télévision, pas de journaux ni de livres. Les détenus palestiniens pouvaient poursuivre des études pendant leur période derrière les barreaux, c’est également fini tout comme les colis de nourriture, les promenades rallongées et les réunions de groupe dans les centres de détention.
« Trop tard et trop peu », affirment les proches du sergent Gilad Shalit. Les détracteurs de la loi pensent pour leur part, qu’elle ne fera que ternir encore plus l’image d’Israël, et qu’elle risque en fin de compte de retarder la libération du soldat israélien.