La scène se passe en 2010. Ce jour là, Benyamin Netanyahu réunit autour de lui le « forum des sept », sa garde rapprochée au sein du gouvernement. Sont conviés également le chef d’état-major, Gaby Ashkenazi, et le patron du Mossad, Meir Dagan, qui depuis ont quitté leurs fonctions.
Selon les journalistes du magazine d’investigation Uvda, diffusé sur la deuxième chaîne de télévision israélienne, les deux hommes sont stupéfaits d’entendre le Premier ministre leur ordonner d’entrer dans la phase « P-Plus », un nom de code signifiant que l’armée et les autres services de sécurité doivent se préparer à une possible attaque.
C’est alors que le chef d’état-major et celui du Mossad auraient clairement résisté à la consigne. Meir Dagan, le chef des services de renseignement aurait même mis en cause la légalité de l’ordre du Premier ministre puisque la réunion en question n’était pas celle du cabinet de sécurité, le groupe des quinze ministres appelés à voter chaque décision importante.
Selon le ministre de la Défense, Ehud Barak, interrogé dans le même reportage, il n’était pas question de déclarer une guerre ce jour-là. C’est vrai qu’elle n’a pas eu lieu, mais ça n’est pas la première fois que les professionnels de l’armée et des renseignements sont décrits comme étant opposés à une action unilatérale contre l’Iran et son programme nucléaire.