Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, s’est opposé dimanche à toute nouvelle libération de prisonniers palestiniens, "tant que l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas n’aura pas pris des mesures plus répressives contre les groupes radicaux".
A Charm el Cheikh en février des engagements ont été pris. Les Palestiniens ont dédidé d’une pause dans la résistance armée, si les exactions israéliennes prenaient fin et si les prisonniers étaient libérés. Israël s’est ainsi engagé à libérer 900 prisonniers palestiniens. Pour l’heure, seuls 500 de ces détenus ont retrouvé la liberté. Dans la même période 300 Palestiniens environ ont été arrêtés.
Une semaine plus tôt Ariel Sharon a décidé de ne pas se retirer de trois villes supplémentaires en Cisjordanie sous les mêmes prétextes. Il reproche aux Palestiniens de n’avoir pris aucune mesure contre les groupes radicaux depuis le début de la trêve le 8 février dernier. S’il est vrai que le président Abbas n’a pas tenté de confisquer les armes des résistants,.
Le négociateur palestinien Saeb Erekat a accusé Israël d’obstruction. Au lieu d’imposer des délais, Israël devrait "accélérer le processus et donner une chance à la paix", a-t-il estimé.
Par ailleurs,mercredi 4 mai 2005 deux jeunes Palestiniens âgés de 17 ans ont été tués à Saffa un village proche de la ville de Ramallah, en Cisjordanie.
Selon les responsables palestiniens, pendant une manifestation d’environ 300 Palestiniens contre la construction du Mur d’annexion, les jeunes étaient en train de lancer des pierres sur des soldats qui surveillaient la construction du mur lorsque les soldats ont ouvert le feu.
Dans un communiqué, l’Autorité palestinienne a qualifié l’incident de violation du cessez-le-feu déclaré le 8 février dernier.
Aujourd’hui 9 mai les colons d’Hébron ont repris leurs attaques contre la population palestinienne de la ville. Ces agressions, concentrées dans la zone de la rue d’Al-Chohada’a à Tal Al-Rimida, touchent un grand nombre de maisons, celle des familles Taysser Abou-Aïsha, Houssein, Ayoub Al-Ouioui , d’Abou Mnchar et Shahein.
A Gaza hier des colons ont commis des déprédations contre du matériel de l’ANP, des arrestations ont eu lieu à Hébron et Jénine, des confiscations de terre à Hébron, le village d’Azzoun près de Qalqilya est bouclé et les soldats israéliens ont envahi celui de Doura près d’Hébron(5 blessés) .
Pour affirmer plus visiblement encore son mépris du droit international et des accords signés, le gouvernement Sharon vient de décider de transformer en Université la faculté de la colonie d’Ariel près de Salfit en Cisjordanie,preuve de sa détermination à maintenir et compléter la colonisation -illégale- de la Cisjordanie.
Et alors que les colons extrémistes menacent une nouvelle fois d’investir l’Esplanade des Mosquées, des sources sécuritaires palestiniennes ont averti que l’armée de l’occupation israélienne se préparait à envahir la bande de Gaza par une opération d’envergure, en réponse aux tirs de missiles et d’ obus que la résistance a repris après des attaques israéliennes répétées.
Bande de Gaza dont le "désengagement" israélien pourraoit ne pas avoir lieu dit aujourd’hui Shimon Pérès, prolongeant le jeu de dupe sur l’arbre du redéploiement israélien qui cache la forêt de la main mise totale sur la Cisjordanie.
JERUSALEM (AFP) - Le retrait israélien du territoire occupé de Gaza n’est pas encore acquis et peut même être compromis si les maisons des colons de la région doivent être démolies, a estimé lundi le numéro deux du cabinet israélien Shimon Peres, chef du parti travailliste.
"Si nous quittons la bande de Gaza, ce sera un succès. Et si ce n’est pas le cas, ce sera une tragédie, car ce retrait est à mes yeux la condition de la poursuite du processus" de règlement du conflit avec les Palestiniens, a affirmé M. Peres dans une interview au quotidien Jerusalem Post.
Selon lui, le processus de désengagement pourrait être retardé de plusieurs mois si le gouvernement israélien devait décider de raser les maisons des quelque 8.000 colons qui doivent être évacués cet été des 21 implantations juives de la bande de Gaza. C’est que Perès entend respecter le droit international. Si !
La loi internationale obligerait alors l’Etat d’Israël à évacuer les décombres créés par la drestruction de ces maisons.
"Nous parlons de 12 millions de tonnes de gravats. Il faudrait trois mois pour les dégager et cela nous coûterait 250 millions de shekels (57 millions de dollars). Il faudrait aussi trouver un endroit en Israël qui puisse servir de décharge, ce qui en soi pourrait ruiner le plan de désengagement", a-t-il ajouté.
"Dans l’intervalle, que se passerait-il à votre avis ? Nous allons détruire (les maisons), et eux (les Palestiniens) resteront les bras croisés et applaudiront ? Cela provoquerait un processus négatif. Ils ne croiraient plus que nous allons respecter le calendrier prévu. Et tout cela pourquoi ? Pour que nous apparaissions sur les écrans des télévisions comme des gens qui détruisent les maisons".
Parce que ce serait une falsification historique de dire que les troupes d’occupation détruisent des maisons ???L’hypocrisie de M. Pérès le dispute à l’indécence de son discours.
Et puis, comme chacun sait les Israéliens ont toujours pris la peine de dégager les décombres des milliers de maisons palestiniennes qu’ils ont régulièrement détruites à Gaza et en Cisjordanie !!! Dans le respect du droit international...