Photo : Walid Daqqa au cours d’un de ses procès - Source : Facebook
Lundi, les autorités israéliennes ont rejeté l’appel pour une libération anticipée d’un prisonnier palestinien malade en phase terminal.
Un cancer de la moelle osseuse a été diagnostiqué chez Walid Daqqa, et certains médecins estiment qu’il ne lui reste que deux ans à vivre.
Bien qu’il soit en phase terminale, le gouvernement israélien affirme que sa maladie n’est « pas assez grave » pour lui accorder une libération anticipée.
Une commission des libérations conditionnelles réservée aux prisonniers condamnés à perpétuité a déclaré lundi qu’il ne pouvait être libéré en raison de sa condamnation pour un « acte de terrorisme ».
« Par conséquent, nous décidons que le prisonnier ne peut pas être libéré en vertu de la loi sur la libération conditionnelle, quel que soit le motif invoqué », a déclaré cette commission, selon le journal israélien Haaretz.
Au début de cette année, M. Daqqa a fini de purger une peine de 38 ans pour avoir fait partie, en 1986, d’une cellule armée palestinienne ayant capturé puis tué un soldat israélien.
M. Daqqa reste emprisonné pour une autre infraction. En 2017, il a été accusé d’avoir fait passer des téléphones à des prisonniers palestiniens. Un membre de la Knesset avait été également inculpé pour ces faits.
Aujourd’hui âgé de 61 ans, M. Daqqa devrait achever sa peine en mars 2025.
Il fait partie des dizaines de prisonniers palestiniens dont la libération a été convenue dans les accords d’Oslo en 1993. Dans les dernières heures, Israël a révoqué sa libération pour des raisons politiques indéterminées.
Actuellement, environ 4 900 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes. 700 d’entre eux sont atteints de maladies, dont 200 de pathologies chroniques, parmi lesquelles 24 souffrent de cancer.
Au début de l’année, Khader Adnan, un éminent gréviste de la faim palestinien, est décédé dans une prison israélienne. Les autorités pénitentiaires ont refusé de le transférer en dépit des avertissements répétés de sa famille et des groupes de défense des droits humains.
Traduit par : AFPS