Mercredi, les habitants de Beit Jala vont prier contre la construction du mur, comme lors de la messe célébrée au pied du monastère de Cremisan, en mai 2014.AFP PHOTO/VINCENZO PINTO
Les Israéliens viennent de relancer la construction du mur de séparation à Beit Jala en Cisjordanie occupée. Au grand désespoir des habitants de la ville, majoritairement chrétiens.
Sous une chaleur écrasante, le maire de Beit Jala, Nicola Khamis, montre le terrain dévasté il y a quelques heures par les bulldozers israéliens. Des soldats sont là, à une centaine de mètres. « Les Israéliens sont venus avec dix gros bulldozers avec 60-70 soldats et ils ont arraché plus de 45 oliviers, explique le maire. Ils veulent finir leur mur. Et pour quelle raison ? Pour la sécurité ? Non, ils veulent relier deux colonies. Ils veulent prendre notre vallée pour construire. »
Depuis neuf ans, les habitants de Beit Jala, des chrétiens en majorité, se battent devant la justice israélienne pour empêcher la construction du mur de séparation dans la vallée de Crémisan. La Cour suprême israélienne a accepté d’épargner du tracé un couvent et un monastère, mais le mur continuera malgré tout, au désespoir du maire. « S’ils construisent ce mur ici, ils vont confisquer les terres de plus de 60 familles chrétiennes de Beit Jala. Il n’y aura pas de moyen pour elles d’atteindre leur terre, pour travailler, récolter leurs olives. »
Les habitants de Beit Jala restent mobilisés. Ils comptent prier ce mercredi matin dans la vallée où le mur doit être construit.