Les deux associations de défense des droits humains ont pu interroger 73 Palestiniens détenus par Israël, qu’elles accusent de mauvais traitements récurrents à l’encontre des prisonniers.
Les deux associations affirment que les détenus le sont dans des conditions effroyables et qu’ils sont parfois soumis à la torture.
Selon elles, les mauvais traitements ont pour but de "briser l’esprit" des personnes qui sont interrogées.
Le ministère israélien de la Justice a démenti ce rapport -publié dimanche 6 mai- qu’il dit être incorrect et non représentatif.
Le rapport de B’Tselem [1] et HaMoked [2]indique un certain nombre de techniques utilisées par l’Agence de la Sécurité israélienne.
Cela va de l’interdiction faite aux détenus de contacter leurs avocats à des menaces et intimidations, à des coups et des privations de sommeil ou encore à être attaché sur une chaise dans des positions très douloureuses.
Les associations ont recueilli les témoignages de 73 Palestiniens détenus pendant plus de 6 mois.
Le Droit international
Le Droit international est sans ambigüité : il interdit les mauvais traitements et la torture, et n’accepte aucune circonstance atténuante.
Cependant les associations de défense des droits humains mettent en évidence une décision plus ambigüe émise par la Cour suprême israélienne.
Elle a décrété que les membres des services de sécurité qui ont maltraité des prisonniers peuvent être exempté de toute responsabilité criminelle, s’ils croyaient que les personnes qu’ils interrogeaient détenaient des informations à propos d’un acte terroriste imminent.
Les militants de défense des droits humains disent aussi que sur plus de 500 plaintes à propos du comportement des agents de sécurité, pas une seule enquête criminelle n’a été ouverte.
Le ministère de la Justice a dit que le rapport était "plein d’erreurs, de revendications infondées et d’inexactitudes".
Dans une déclaration le ministre a également affirmé que, les années passées, des informations obtenues par les agents des services de sécurité -parfois lors d’interrogatoires- avaient sauvé la vie de nombreux civils.