Le gouvernement israélien a pris de nouvelles mesures de sécurité à la frontière israélo–égyptienne. Un nouveau bataillon est déployé sur cette ligne. Il s’agit d’une unité combattante d’élite dans laquelle des militaires des deux sexes servent côte à côte. Un militaire de haut rang explique cette décision en une phrase : « la péninsule du Sinaï est devenue un nid de terroristes ».
La situation à cette frontière a radicalement changé. Pendant longtemps des réservistes effectuaient des patrouilles pour contrer la contrebande de drogue et la traite de prostituées et de migrants africains. De source militaire israélienne, on souligne que les attaques et les alertes ont singulièrement augmenté ces derniers mois. En fait, fait-on remarquer, il y a désormais plus d’incidents dans ce secteur qu’à la frontière avec la bande de Gaza.
Israël estime que les efforts des autorités égyptiennes pour rétablir la sécurité dans la péninsule du Sinaï sont largement insuffisants. « Nous n’accepterons aucune modification des accords de Camp David, l’Egypte doit remplir ses obligations dans le Sinaï » souligne le chef de la diplomatie israélienne Avidgor Liebermann. En attendant, Israël a décidé d’accélérer la construction d’une imposante barrière de sécurité tout au long des 250 km de frontière avec l’Egypte. Un chantier qui devrait être achevé d’ici la fin de l’année.
Michel Paul est correspondant à Jérusalem.