Photo : Portrait de Ahed Tamimi sur le mur de Béthléem par Jorit (graffeur italien) - Source : Wikipédia
Les autorités israéliennes ont arrêté la militante palestinienne Ahed Tamimi tôt lundi lors d’un raid dans sa ville natale de Nabi Saleh en Cisjordanie occupée.
Ahed, 23 ans, a été arrêtée pour « incitation à la violence et aux activités terroristes », a déclaré un porte-parole de l’armée à l’AFP, et a été emmenée pour interrogatoire par les forces israéliennes.
Israeli occupation forces detain #Palestinian activist and ex-prisoner Ahed Tamimi after raiding her family home in the village of Nabi Saleh, northwest of Ramallah, in middle of the night. pic.twitter.com/OL69no4HYG
— Quds News Network (@QudsNen) November 6, 2023
La mère d’Ahed, Nariman Tamimi, a déclaré à l’agence Anadolu que les forces militaires israéliennes avaient fait une descente à leur domicile et confisqué des téléphones.
Le père d’Ahed avait été arrêté quelques jours auparavant.
Ahed Tamimi est devenue une icône palestinienne à l’âge de 14 ans lorsqu’elle a tenté d’empêcher un soldat israélien d’arrêter son petit frère dont le bras était plâtré.
Elle a continué à participer aux manifestations contre l’occupation israélienne dans sa ville natale et est devenue une star internationale, avec un immense portrait peint sur le mur de séparation israélien près de Jérusalem.
Tamimi a été arrêtée par les forces israéliennes en mars 2017 et a purgé une peine de huit mois de prison, assortie d’une peine supplémentaire de huit mois avec sursis et d’une amende d’environ 1 500 dollars.
Le même tribunal a également condamné sa mère à une peine de huit mois de prison, assortie d’une peine supplémentaire de cinq mois avec sursis et d’une amende d’environ 2 000 dollars.
Ahed Tamimi a eu le bras cassé à cause de son activisme contre les forces israéliennes.
Les villes de Cisjordanie et Jérusalem sont le théâtre de raids et d’incursions violents quasi quotidiens de l’armée israélienne, qui se soldent souvent par des affrontements, des arrestations et l’utilisation de balles réelles, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes sur de jeunes Palestiniens.
Les tensions et la violence ont coûté la vie à plus de 150 Palestiniens en Cisjordanie depuis le 7 octobre, la plupart tués par des soldats israéliens ou des colons, selon le ministère palestinien de la santé.
Traduit par : AFPS