Israël a arrêté l’année dernière 543 enfants palestiniens, dont la majorité originaires de la ville occupée de Jérusalem, a révélé l’avocat des droits de l’Homme Abdel Nasser Farwana.
Farwana a ajouté que les enfants détenus ont été soumis à des arrestations arbitraires et des détentions dans des conditions difficiles, des privations, la torture et des jugements inéquitables, en précisant qu’actuellement quelques 180 enfants croupissent toujours dans les prisons et les centres de détention de l’occupant israélien, en flagrante violation de toutes les conventions et de tous les accords internationaux.
« Le ciblage et l’arrestation d’enfants palestiniens est une pratique israélienne constante depuis le début de l’occupation et qui continue sans interruption depuis de longues décennies. Ceci s’accompagne de nombreuses violations graves et de crimes épouvantables, destinés à déformer la réalité des enfants, à détruire leur avenir et à affecter négativement leurs orientations futures », a-t-il déclaré.
Selon l’expert, au cours des dernières années, la Knesset israélienne a approuvé plusieurs lois injustes visant les mineurs palestiniens, afin de faciliter leur arrestation et leur jugement ; telles que la loi qui permet aux autorités israéliennes d’emprisonner ces enfants à partir de l’âge de 12 ans et la loi instaurant une sentence minimale de trois ans d’emprisonnement pour les personnes qui jettent des pierres sur les forces d’occupation israéliennes et sur leurs véhicules.
Farwana a souligné que le ciblage des enfants Palestiniens par Israël a continué malgré la pandémie de coronavirus, et noté que les forces d’occupation ont utilisé la pandémie pour priver les mineurs de leurs droits de visite par les avocats et par la famille. Elles n’ont pas non plus pris les mesures appropriées pour les protéger de la contamination en détention.
Les dirigeants israéliens, a-t-il continué, doivent être tenus pour responsables de leurs pratiques criminelles.
Traduit de l’original par Yves Jardin, membre du Groupe de Travail de l’AFPS sur les prisonniers politiques palestiniens