
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, s’est dit prêt, mardi 29 avril, à poursuivre les négociations de paix avec Israël, à condition qu’elles portent prioritairement sur le tracé des frontières et qu’elles soient assorties d’un gel de la colonisation. Lors d’un discours à Ramallah, en Cisjordanie, M. Abbas a déclaré :
« Depuis la création d’Israël, personne n’en connaît les frontières. Nous sommes déterminés à connaître nos frontières et les leurs, sans quoi il n’y aura pas de paix (…) Si nous voulons prolonger les négociations, il doit y avoir une libération des prisonniers, et nous irons aux négociations sur la base d’un arrêt de la colonisation, et la discussion des cartes et des frontières pendant trois mois, au cours desquels l’ensemble de la colonisation sera arrêtée. »
Les pourparlers de paix suspendus
Cette déclaration intervient au dernier jour des neuf mois impartis aux pourparlers de paix entre Israël et la Palestine. Ces derniers ont été suspendus le 24 avril par le gouvernement du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, au lendemain d’un nouvel accord de réconciliation entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) de M. Abbas et le Hamas, au pouvoir à Gaza — qui ne reconnaît pas Israël.
L’accord conclu le 23 avril à Gaza entre l’OLP et le Hamas reprend les termes de précédents accords de réconciliation signés depuis trois ans : il prévoit la formation d’un gouvernement transitoire de consensus composé de personnalités indépendantes, sans mandat politique.
M. Nétanyahou a posé deux conditions à la reprise des négociations avec la Palestine : que le Hamas reconnaisse Israël ou que M. Abbas renonce à la réconciliation nationale avec le Hamas.