Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a donc choisi de précipiter de six mois environ (la date sera fixée par les députés) les élections législatives prévues à l’automne 2013. No big deal. Il y a fort à parier que la future Knesset ressemblera comme une sœur à la précédente si on en croit les dernières études d’opinion, notamment celle du Haaretz publiée il y a trois semaines (sur un échantillon très modeste de 507 personnes, avec une marge d’erreur de 4,2 %) :
Le mouvement le plus marquant, en l’état, est la décrépitude de Kadima, le parti centriste fondé par Ariel Sharon, qui sombrerait, si les élections avaient lieu aujourd’hui, au profit du Parti travailliste. Mais ce jeu de bascule ne modifie pas les grands équilibres politiques israéliens et la mainmise du bloc nationaliste et religieux (Likoud, Israel Beitenou, Shass, Judaïsme unifié de la torah) qui aurait toutes les chances de conserver le pouvoir.
Si, comme il l’a déjà fait devant les Nations unies en septembre, M. Nétanyahou concentrait, au cours de la campagne à venir, son message sur la menace iranienne, ces élections législatives ne devraient sans doute rien changer pour ce qui concerne la question palestinienne.