* Jeudi 10 juillet - 09h00- l’occupant est positionné au barrage frontalier de Sofa au sud est de la bande de Gaza. De là, il ouvre le feu sur le poste de la sécurité nationale palestinienne situé à proximité. Ce dernier subit de gros dégâts mais pas de victimes. Le lendemain à 11h00 l’occupant tire à nouveau sur ce poste . Il est mis pratiquement hors d’usage.
* 12h30- appuyé par 4 tanks et 1 bulldozer l’occupant pénètre à 100m dans le bloc « J » du camp de réfugiés de Rafah. La maison de TALA’AT ABU AMRA et de ses 3 frères dans laquelle vivent les 4 familles pour un total de 25 personnes, est passée au bulldozer. Les familles avaient été obligées de l’évacuer dès le début de la 2ème intifada car menacée quotidiennement de bombardements. Les 4 frères avertis se rendent sur place pour y récupérer des affaires. Un tank les voit approcher. Il tire. ALI est touché. Aucun des 4 ne peut approcher.
* Vendredi - 00h00- Depuis la colonie de Tal Qatif au S.O. de Deir Al Balah, l’occupant tire des bombes incendiaires sur le sud de la ville. Une des bombes explose dans la cuisine de la maison de ALI KURAISHAN. Gros dégâts.
* Samedi - 19h10- Depuis les abords de la colonie de Netzer Hazani au N.O. de Khan Younis l’occupant tire sur la localité de Al Qarara. FAWZIA ABU MOSSA’ED, 20 ans, prend une balle dans la jambe alors qu’elle est dans sa maison. S’en suit une hémorragie aigüe
* Dimanche -14h35- Depuis les abords de la colonie de Neve Dekalim à l’ouest de Khan Younis, l’occupant ouvre le feu sur la localité de Al Nimsawi. RIHAB ABU SITTA, 32 ans, prend une balle dans la jambe alors qu’elle est dans sa maison.
* Lundi - 10h00- Comme jeudi, l’occupant s’en prend à nouveau au poste de la force de la sécurité palestinienne au poste frontière de Sofa. Il n’est fait état d’aucune victime.
* 11h00- Sur la « route des colons » qui passe au nord de la colonie de Morag, un bulldozer démolit 2 habitations qui avaient été évacuées le 18/02/02 après que l’occupant ait tiré des obus-fléchettes tuant 3 civils. Le bulldozer a également saccagé un élevage de poulet et la tente qui abritait SALMA AL BAHBSA qui s’en occupait.
* Mardi -01h15- Depuis la colonie de Neve Dekalim l’occupant tire sur Al Mawasi. AHMED AL SINWAR , 17 ans, est blessé par balle.
* 14h50- Au barrage de Al Matahen au nord de Khan Younis, l’occupant ouvre le feu sur les voitures et les piétons circulant sur la route Salah Al Din, dans le but d’arrêter la circulation afin de laisser le passage à la voiture d’un colon qui se dirigeait sur Gush Qatif.
* Mercredi - 21h10- Depuis les abords de la colonie de Neve Dekalim l’occupant ouvre le feu sur le camp de réfugiés de Khan Younis. ZAKRIA AL FAQA’AWI, 42 ans, est blessée d’une balle au bras alors qu’elle était chez elle
* 23h00- En patrouille le long de la frontière égyptienne, depuis la tourelle de son tank l’occupant ouvre le feu sur la localité de Al Jonaina. FIRIAL QESHTA, 53 ans, est blessée d’une balle dans la cuisse.
* Vendredi 18 - 15h00- Un blindé pénètre dans la localité de Al Brazil au sud de rafah. Il s’arrête devant la maison de AHMED AL SHA’ER pour lui signifier qu’il doit informer l’administration de la « société des services publics palestiniens » qu’ elle doit arrêter la construction des locaux, mitoyens de sa maison. Les travaux sur près de 800m2 avaient débuté le 12/07/03 et devaient se terminer en octobre. Ces locaux devaient abriter une bibliothèque, un centre de recherche et des équipements sportifs.
* Samedi - 10h00- SA’DI SALAH, de Beit Hanoun, conduit un bulldozer en direction de ses terres défoncées par l’occupant, à proximité de la frontière avec l’Israël. Il voulait les niveler afin de replanter. Parvenu à 600m des lieux il est accueilli par les tirs de l’occupant sur le bulldozer. SALAH est forcé de rebrousser chemin.
Une nouvelle colonie au nord de Rafah
Dans le cadre de l’annexion du maximum de terres palestiniennes au bénéfice des colons, le dimanche 20 juillet l’occupant a achevé l’opération consistant à entourer de fil de fer barbelé 28 hectares au nord et à l’ouest de la colonie de Morag.
Les choses se sont déroulées ainsi : L’occupant commence la construction de la nouvelle « route des colons » le 29 juin 2003 . Cette route part de Gisan Al Najja (au sud de Khan Yunis) qui avait été rasé auparavant. Cette nouvelle route contourne la colonie de Morag par le nord laissant un espace variant entre 5 et 200mètres sur 1.800m. De plus cette route fait 10m de largeur. Elle rejoint l’autre « route des colons » déjà en service, construite en Janvier 2003 sur 7 hectares ½ de terres agricoles appartenant aux familles AL MASRI et AL SAQQA. Ce nouveau tronçon de route est construit sur les terres des familles AL NAJJAR et AL SHA’ER
Restrictions dans les déplacements.
L’occupant poursuit le siège et l’intensifie. Il s’est redéployé sur les artères principales de la bande de Gaza. Les sorties à Erez et à Rafah sont rendues plus difficiles. Le siège est maintenu sur Al Mawasi et sur Seafeh ( localité en bordure de mer à l’extrême nord ouest de la bande de gaza coincé entre les colonies de Al Sinai et Nevets Sala.)
Par ailleurs la route ouest Rafah - Khan Younis et une partie de la route Salah Al Din à hauteur de la colonie de Kfar Darom restent interdites à la circulation.
La bande côtière de Al Mawasi
Un siège des plus stricts est maintenu sur Al Mawasi et ce en dépit des accords de sécurité signés entre Israéliens et Palestiniens selon lesquels l’occupant s’engageait à se « redéployer » et à « soulager » la population dans ses déplacements.
Al Mawasi a 12 km de côtes et ce siège a des effets désastreux sur les 8.000 habitants de cette localité. A l’intérieur même de cette bande côtière de 300m de large en moyenne, les habitants sont interdits de déplacement du nord au sud, ils sont souvent harcelés par les colons et l’occupant qui stationnent en permanence sur la localité.
Tout récemment un colon s’est approprié l’eau extraite d’un puits palestinien situé dans la partie nord ; il a encerclé 2 hectares ½ de terres, propriété de la famille FARES et il a fait en sorte que les fermiers ne puissent plus approcher ce terrain.
La même façon d’agir a été utilisée pour déposséder la famille ’AL’ABADIA d’un peu plus d’1/2 hectare de terres.
Par ailleurs l’occupant renforce le couvre feu qui s’étend parfois sur plusieurs jours.. Par exemple le lundi 21 juillet le couvre feu est déclaré à 22h30 pour n’être levé que le mercredi à 09h00. Durant cette période des bombes incendiaires sont lancées sur les propriétés privées y mettant le feu, des maisons sont fouillées et des recherches sont menées contre des présumés résistants.
Les deux barrages de Al Tuffah - à l’ouest de Khan Younis- et celui de Tal Al Sultan - à l’ouest de Rafah- ont été le théâtre de mesures tout à fait arbitraires : ouverture - fermeture selon le bon vouloir des soldats en poste ; changements intempestifs dans le déroulement des « passages » : le 22, le barrage de Al Tuffah est resté fermé tout le journée. Seuls « les plus de 30 ans » annonçait un haut parleur avaient le droit de se présenter.
La souffrance des ouvriers palestiniens à Erez
Du 16 avril au 30 juin, 12.000 ouvriers -sur 30.000 qui se sont présentés- ont pu aller travailler en Israël (ils étaient 130.000 avant la 1ère intifada) . Ce « passage » est l’occasion de sévices et d’humiliations dus à des mesures arbitraires, des restrictions et des fermetures inopinées. Le 30 juin, Erez a été réouvert à la main d’ ?uvre palestinienne. 3.982 ouvriers ont été autorisés à franchir le poste frontière. Depuis le 30 juin, à ce jour, 13.004 ouvriers sont allés travailler en Israël.
Chacun d’entre eux doit répondre aux critères suivants : avoir plus de 28 ans, être marié et avoir des enfants, avoir une carte magnétique délivrée par les forces israéliennes d’occupation et être inscrit sur le registre des emplois avec un employeur israélien dûment identifié .
Ce passage d’Erez continue d’être l’occasion pour l’occupant de mesures et de procédures entraînant mauvais traitements, délais d’attente prolongés, interrogatoires, humiliations corporelles, confiscation arbitraire du permis de travail : 300 permis ont été confisqués pour la seule semaine dernière et cela sans aucun motif
Crise humanitaire au terminal de Rafah
C’est par centaines que les voyageurs palestiniens sont forcés d’attendre plusieurs jours du côté égyptien de la frontière pour rentrer dans la bande de Gaza. Aucune installation n’est prévue à cet effet. Les gens attendent au soleil dans la journée et se couchent à même le sol la nuit. Le manque de sanitaires se fait cruellement sentir défiant toutes les normes d’hygiène et commençant à poser un problème de santé.
Le terminal de Rafah est le seul poste frontière permettant aux Palestiniens de se rendre à l’étranger. Certes les forces d’occupation ont-elles quelque peu augmenté les heures d’ouverture, passant à 12 heures par jour mais la durée des formalités est tellement longue que les files d’attente sont interminables. Interpellations, interrogatoires, fouilles sont abondamment utilisées par les services de la sécurité israélienne. 2 voyageurs ont récemment été arrêtés.
Restriction de déplacements aux postes de contrôle dans la bande de Gaza
* Jeudi 10 - 16h00- Fermeture de la route Salah Al Din entre les barrages de Abu Houli et Al Matahen. Toutes les voitures prises entre les deux barrages sont fouillées. L’opération dure 3 heures
* Le 14 juillet - réouverture de la route frontalière assurant la liaison entre Al Qarara et la localité de Wadi Al Salqa au nord. Auparavant ces 2 localités ne faisaient d’une même entité géographique. En 1990 l’occupant construit la route des colons allant de Gush Qatif à Kissoufim - poste frontière avec l’Israël au nord est de Al Qarara, coupant ainsi ces 2 localités. La réouverture de cette route nécessitait la traversée de la route des colons. Blocs de béton et grilles sont déplacés et ouvertes. Mais aussitôt les colons envahissent la place. Ils y montent des tentes, jettent des pierres sur les voitures palestiniennes et les maisons à proximité. Ils crient des slogans racistes sans que les militaires n’interviennent.
* A 16h00 le lendemain l’occupant s’interpose pour faire passer quelques voitures palestiniennes.
* Le 16 juillet l’occupant referme les grilles malgré l’accord signé de la libre circulation sur cette route. De toutes façons les Palestiniens l’utilisent peu, craignant les attaques des colons.
* Lundi 21 - 18h00- Des colons voyagent en bus sur cette « route des colons » Gush Qatif - Kissoufim. Parvenus au croisement de Abu Al Ajin ils ouvrent le feu sur les voitures palestiniennes qui attendent le feu vert
* Mercredi 23- 20h45- Fermeture pendant 2 heures des barrages de Abu Houli et de Al Matahen au prétexte que la circulation est interdite.
Arrestations
* Jeudi 10 - 21h00- MIDHAT ZHADER, 18 ans, TARIQ AL DA’OUR, 17 ans et MOHAMMED ’OBEID, 18 ans, tous 3 du camp de Jabalya, essayent de passer la frontière pour se faire embaucher en Israël. L’occupant les débusque. Il tire. MIDHAT prend une balle dans l’abdomen. Il est hospitalisé. TARIQ est relâché le lendemain. MOHAMMED est incarcéré
* Samedi - même scénario : ESHTAIWI AL OUDAT, 15 ans, KHALED ABU HUJAIR, 16 ans et MOHAMMED SALAM, 16 ans, sont repérés arrêtés et incarcérés.
* Dimanche - idem : ’EID HASHISH, 16 ans et son frère IBRAHIM, 17 ans, ainsi que EYAD SILA’A, 15 ans, sont arrêtés et incarcérés. EYAD est relâché le lendemain.