Il y a deux ans, la bande de Gaza était le théâtre de l’offensive militaire israélienne la plus violente des dernières décennies, consécutive à la reprise de tirs de roquettes sur Israël. Un an et demi plus tard, le 31 mai 2010, l’arraisonnement sanglant d’un bateau d’une flottille qui tentait de briser le blocus maritime imposé par Israël ramenait l’attention sur Gaza. A la suite de ce dernier incident, les autorités israéliennes avaient annoncé le 20 juin le desserrement de leur blocus terrestre. Il faut rappeler que selon les accords conclus en 2005 avec l’Autorité palestinienne, le transit des marchandises s’effectue exclusivement par le territoire israélien, le transit des personnes s’effectue avec l’Egypte, lorsque la frontière est ouverte.
Il y a du mieux selon le dernier rapport de 2010 rédigé par OCHA, le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies. Mais l’amélioration reste loin des attentes. Il n’entre à Gaza de manière officielle qu’un tiers de ce qui était autorisé avant que le Hamas ne prenne le contrôle de l’étroite bande de terre. Les exportations de fruits et de légumes (vers l’Europe) ont également repris, mais faiblement. Seuls 330 cargaisons transportées par camions ont pu quitter Gaza au lieu d’une moyenne mensuelle d’un millier avant 2007.
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Dans ces conditions, la rage des jeunes Gazaouis ne risque pas de s’éteindre.