Au cours de la même période, plus de 20 obus de mortier et une quinzaine de roquettes ont été tirés de Gaza contre le territoire israélien, sans faire de blessé, selon l’armée.
De même source, un appareil de l’armée de l’air a attaqué jeudi soir des éléments armés « qui venaient de tirer une roquette sur le sud d’Israël ». Selon une source médicale palestinienne, un activiste du Jihad islamique a été tué et et un autre membre de ce mouvement radical grièvement blessé.
Auparavant, deux combattants du mouvement islamiste Hamas ont été tués lors d’un raid visant « une cellule dans le nord de la bande de Gaza, responsable de tirs de roquettes et qui s’apprêtait à frapper Israël », d’après Tsahal.
Ces opérations surviennent au lendemain d’une des journées les plus meurtrières dans le territoire depuis le coup de force du Hamas, mi-juin, qui avait mis en déroute les forces fidèles au Fatah du président Abbas.
Neuf Palestiniens ont péri dans deux opérations israéliennes mercredi. Parmi eux figurent six membres de l’Armée de l’islam, un groupe revendiquant des liens avec Al-Qaeda.
L’Armée de l’Islam s’était fait connaître en participant, aux côtés de deux autres groupes —dont la branche armée du Hamas—, à l’enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit en juin 2006. Elle a aussi retenu en otage pendant 114 jours le journaliste britannique de la BBC, Alan Johnston, enlevé en mars.
Deux civils et un combattant des Comités de la résistance populaire ont par ailleurs été tués lors d’une incursion de l’armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza, par un tir de char, près de Beit Hanoun. L’opération, qui a pris fin à l’aube jeudi, a fait 15 blessés.
Ces 12 décès portent à 5881 le nombre de personnes tuées dans les violences israélo-palestiniennes depuis 2000, en grande majorité des Palestiniens, selon un bilan établi par l’AFP.
Mahmoud Abbas, qui participe à New York à l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, a fermement condamné les dernières opérations israéliennes.
« Le président Abbas a appelé des hauts responsables de l’ONU et du Conseil de sécurité à intervenir immédiatement pour stopper le massacre perpétré par l’armée israélienne », a indiqué son bureau dans un communiqué.
Un porte-parole du Hamas, Tahar al-Nounou, a lui dénoncé une « stratégie de guerre contre le peuple palestinien et le Hamas ».
« L’armée remplit uniquement une mission défensive », a rétorqué le vice-ministre israélien de la Défense, Matan Vilnaï, sur la radio publique.
Interrogé sur la possibilité d’une vaste opération dans la bande de Gaza, il ne l’a pas écarté a priori mais s’est dit hostile à toute « attaque contre les infrastructures » civiles.
Mercredi, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, avait menacé à nouveau d’une prochaine opération d’envergure dans la bande de Gaza, considérée par Israël comme « entité hostile », pour faire cesser les tirs de roquettes.
Pendant ce temps, la Cisjordanie est totalement bouclée de crainte d’attentats en Israël pour la fête juive de Soukkot (Tabernacles), alors que les Palestiniens continuent d’observer le mois de jeûne du ramadan.