GAZA.25 Septembre 2005 :18:24
Selon des témoins et des sources médicales, l’armée israélienne a effectué un nouveau raid israélien dans la bande de Gaza causant la blessure d’environ 22 Palestiniens, dont un bébé.
Les témoins ont déclaré que le raid aérien israélien a visé l’école Arkam dans le quartier d’Yaffa, à Gaza, blessant au moins 22 citoyens ainsi que deux maisons voisines qui ont été endommagées.
Dr.Joumouâ Al Sakka, le directeur des relations publiques à l’hôpital de Chifa, a déclaré que les 22 civils, dont un bébé et une femme, sont arrivés à l’hôpital pour recevoir des soins. Il a décrit leurs conditions entre critiques et moyennes.
Dans la ville de Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza les hélicoptères israéliens ont tiré un missile contre une institution culturelle administrée par le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP).
Des sources locales ont affirmé que le Centre culturel d’Al Taghrid avait été la cible d’au moins un missile, qui avait détruit le centre et causé la coupure du courant électrique dans la ville.
En outre, les hélicoptères israéliens ont bombardé la maison d’Amer Qarmout, un commandant des Brigades Saladin Al Nasser, l’aile militaire des Comités de la Résistance populaire. Le bombardement a causé des dégâts massifs, mais sans faire de victimes.
Dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, un groupe d’activistes palestiniens des Brigades des Martyrs d’Al Aqsa, l’aile militaire du Fatah, a échappé à une tentative d’attentat extrajudiciaire menée par les forces israéliennes.
Des sources sécuritaires et des témoins ont confirmé qu’un hélicoptère "Apache" qui survolait le ciel de Khan Younés avait tiré un missile contre la maison de Maher Al Farra, un commandant des Brigades Al Aqsa, dans le voisinage de Cheick Nasser, au sud de Khan Younés.
Al Farra a réussi à s’enfuir avec ses confrères, Hassan Al Qassas et Ziad Abou Lehya avant que le missile ne frappe sa maison.
Quelques minutes après, un second missile a été tiré dans la ville de Bani Suheila, à l’est de Khan Younés, ayant pour cible la maison de Ziad Abou Lehya, un des camarades d’AL Farra.
Le bombardement de cette maison a causé l’endommagement de sa structure et l’incendie d’un atelier métallique voisin.
Samedi après-midi, les chaloupes israéliennes se sont approchées des rivages de la bande de Gaza et ouvert le feu contre les canots de pêche et les maisons civiles.
Des témoins ont ajouté que les chaloupes israéliennes avaient ouvert le feu de façon hasardeuse contre les pécheurs et leurs maisons, les obligeant à quitter la mer et causant la panique parmi la population.
Pendant le meeting hebdomadaire, le cabinet israélien a décidé de reprendre la politique des assassinats ciblés contre les activistes de la résistance palestinienne.
La radio israélienne a rapporté selon des sources militaires israéliennes que le cabinet avait décidé de ne lancer aucun assaut terrestre dans la bande de Gaza, en dépit du grand nombre de forces amassé à la frontière est et celle du nord.
SOURCE : IPC+WAFA
dimanche 25 septembre 2005, 18h13
Nouveau raid israélien sur Gaza, arrestations en Cisjordanie
GAZA (Reuters) - Israël a poursuivi ses opérations militaires dans les territoires palestiniens, où la reprise des violences atténue les espoirs formulés par certains dirigeants quant à une relance du processus de paix après le retrait israélien de la bande de Gaza.
Un hélicoptère israélien a tiré deux nouveaux missiles sur le nord de la bande de Gaza. De source militaire, on affirme que cette frappe visait des bâtiments utilisés par les activistes palestiniens.
Israël a multiplié les raids aériens depuis les tirs de roquettes palestiniennes vendredi sur le territoire israélien, présentés par les activistes comme des représailles à la mort de trois d’entre eux, quelques heures auparavant, lors d’une opération israélienne en Cisjordanie.
Massée à la frontière de la bande de Gaza, l’armée se tient prête à lancer une offensive terrestre sur ce territoire évacué le 12 septembre après 38 ans d’occupation. L’artillerie a même procédé à des tirs d’essai près de la frontière.
Les forces israéliennes ont en outre capturé dimanche 207 activistes présumés en Cisjordanie. Parmi les personnes interpellées figurent Hassan Youssef et Mohamed Ghazal, deux dirigeants du Hamas considérés comme des modérés au sein de cette organisation vouée à la destruction de l’Etat juif.
Contesté au sein de sa propre formation par les opposants au retrait de Gaza, le Premier ministre israélien Ariel Sharon a prévenu que tous les moyens seraient mis en oeuvre pour "frapper les terroristes". Son cabinet restreint de sécurité avait déjà décidé la veille de renouer avec la politique d’"assassinats ciblés".
"FRAPPER SANS RELÂCHE LES TERRORISTES"
"Nous n’avons pas l’intention de mener une opération ponctuelle mais de mener une action continue, dont le but est de frapper sans relâche les terroristes", a déclaré Sharon à ses ministres.
Cette recrudescence des violences n’a pas officiellement rompu la trêve conclue en février entre Sharon et le président palestinien Mahmoud Abbas, et observée de facto par les activistes palestiniens. Israël a tout de même annulé une réunion prévue en début de semaine et qui devait servir à préparer le sommet Sharon-Abbas du 2 octobre. Cette rencontre entre les deux hommes est pour l’instant maintenue.
Soutenu par les Etats-Unis, qui "comprennent" les frappes israéliennes, Sharon est en revanche contesté par les radicaux du Likoud, qui l’accusent d’avoir trahi Israël et récompensé les activistes palestiniens en démantelant les colonies juives de la bande de Gaza.
Le comité central du Likoud s’est réuni dimanche pour examiner une proposition de Benjamin Netanyahu, rival de Sharon, visant à avancer à novembre la date des primaires pour la direction du parti. Un vote est prévu lundi.
Le Premier ministre, favorable au maintien du calendrier interne de sa formation, a prévenu qu’il n’hésiterait pas à claquer la porte du Likoud et à fonder un nouveau parti "centriste" en cas de désaveu.
Une telle initiative déboucherait probablement sur la tenue d’élections législatives anticipées au printemps.
La reprise des violences met aussi Abbas en difficulté.
Israël et les Etats-Unis exigent du président palestinien la fin des attaques anti-israéliennes et le démantèlement des groupes armés.
Abbas a vivement réagi à l’ordre donné par Sharon à son état-major d’utiliser tous les moyens nécessaires contre les activistes. "Il ne veut pas la paix, ni même la sécurité ou les négociations", a-t-il accusé.
Le Conseil législatif palestinien a pour sa part décidé de reporter le vote d’une motion de censure contre le gouvernement d’Ahmed Koreï, auquel il est reproché une incapacité à faire régner l’ordre dans les territoires palestiniens.