Désengagement de la résistance (La résistance rendue impuissante par le plan de Sharon)
La défaite lors du référendum du 2 mai provoquée par l’extrême droite du parti, montre encore plus que les politiques des partis israéliens sont tenus par les extrêmes de l’extrême.
Malgré ce premier revers, le plan de Sharon garde le soutien de la majorité des juifs israéliens et continue à avancer. Le 28 mai, il a lancé une version ’révisée’ de son plan. Très semblable aux propositions précédentes, il a engrangé le 6 juin, le soutien nécessaire du cabinet en renvoyant à plus tard les décisions concernant quelles colonies devaient être évacuées.
Les critiques de gauche n’ont pas attiré l’attention sur toutes les implications du plan de Sharon. Les commentaires les plus critiques concernant ce plan et le référendum du parti du Likoud ont mis à peine l’accent sur l’unilatéralisme et les insuffisances contenues dans les paragraphes en petits caractères. D’autres se sont concentrés sur l’étendue du détournement de la politique israélienne par le mouvement fondamentaliste des colonies.
Néanmoins pour comprendre la menace existentielle que pose le plan de Sharon à une résolution juste du conflit, il faut le voir comme faisant partie d’une série de ’propositions de paix’ israéliennes qui tend à légitimer, renforcer et augmenter l’efficacité du contrôle à l’intérieur de la sphère de domination israélienne. Alors que le plan en surface semble être une rupture avec le passé de Sharon, un examen en profondeur des implications montre qu’il répond à beaucoup des mêmes principes et des buts qui ont défini sa carrière militaire et politique.
Le plan de désengagement de Sharon dans sa finalité, sa victoire discursive, sa mise en place de l’occupation à distance, menace de réduire unilatéralement la lutte palestinienne pour la liberté. Les palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza, isolés et dépendants de la bonne volonté israélienne et des aides humanitaires pour survivre, vont rester emprisonnés dans leurs enclaves emmurées alors que le monde jettera un regard aveugle sur « le conflit résolu avec succès ».
« Sharon prend une mesure courageuse »
Tandis que peu de personnes sont d’accord avec le qualificatif de Bush désignant Sharon comme « un homme de paix » il y a une acceptation générale de l’idée que Sharon est un homme d’état qui peut faire bouger les choses.
Si le fait d’avoir été en Chine a suffi à qualifier Nixon de « rouge » et si un ’démocrate social’ comme Blair a suivi les Etats-Unis dans l’une des aventures impérialistes les plus criantes alors, peut être, que seul le « boucher de Beyrouth » est-il qualifié pour ’mener Israël hors de Gaza’. Et alors que Sharon poursuit son plan face à la résistance interne féroce des membres du Likoud et de ses collègues de cabinet, il recueillera encore plus de respect international pour « être sur une corde raide à la recherche de la paix ».
Des écrivains libéraux israéliens ont déjà commencé à comparer Sharon avec l’homme qu’il a personnellement fait tomber.
« Comme Barak, Sharon a choisi le chemin d’une initiative courageuse en optant pour des concessions » [1] Sharon partage un point commun avec Barak mais ce n’est pas le fait qu’ils aient trop offert sans un soutien ferme.
Mais plutôt ils ont tous deux proposé des plans qui combinaient l’abrogation de toute responsabilité pour les palestiniens en maintenant un contrôle ferme sur les personnes enfermées dans des cantons et en continuant à exploiter les ressources de la terre.
De plus, ils ont vendu leur plan avec succès aux pouvoirs dominants du monde comme étant « la liberté » et « un état ».
Pourtant Barak a échoué quand Arafat a reconnu que la population palestinienne n’accepterait pas un statut final qui s’apparenterait autant aux bantoustans de l’apartheid.
Beaucoup de commentateurs ont signalé les similitudes stratégiques entre l’offre du Camp David 2000 de Barak et le plan de désengagement de Sharon. Les frontières de ce « nouvel état palestinien » resteront sous contrôle des Autorités de Frontière israéliennes.
L’accès à l’espace aérien, à la mer et à l’eau nécessitera la permission d’Israël. Les zones de terres considérées comme stratégiquement importantes comme la route Philadelphia le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte, seront conservées.
Le ministre de la Défense, Shaul Mofaz, a clairement dit que les opérations militaires à Gaza continueront tant que cela sera considéré comme étant nécessaire pour la sécurité d’Israël.
Les discours de ’retrait’ et les pourcentages de terres qui seront remises aux Autorités Palestiniennes masquent le fait que l’occupation et les régulations politiques continueront à être télécommandées. L’entrée des personnes et des biens dépendra des lubies de la bureaucratie militaire. La dépendance forcée des palestiniens en ce qui concerne le commerce, la santé, l’eau, les voyages etc., sera utilisée en tant que mécanisme disciplinaire sur la société et les individus.
La nécessité d’avoir un permis pour passer les check-points, pour sortir ou entrer en Palestine en passant par les passages frontaliers avec Israël, continuera à produire un fond de collaborateurs potentiels.
La vie à Gaza restera misérable tandis que la violence écrasante et l’humiliation non médiatisées continueront à passer inaperçues au monde. Entre temps, Israël sera soulagée de sa responsabilité humanitaire envers la population occupée selon la loi internationale et de sa peur raciste, historique et sociétale vis-à-vis d’une ’menace démographique’ face aux palestiniens.
Réussir là où l’apartheid a échoué
Alors que Bush et Blair ont embrassé avec enthousiasme la proposition de Sharon comme étant courageuse, les limites mentionnées étaient évidentes pour les dirigeants arabes et européens ainsi que pour le ’centre’ israélien.
Mais malgré les critiques sur l’unilatéralisme et le manque de coordination avec l’Autorité Palestinienne, ils ont soutenu que le ’retrait’ n’était pas forcément une mauvaise chose.
Une « Gaza libre » donnerait aux palestiniens une chance de prouver qu’ils pouvaient faire fonctionner efficacement les services, assurer la sécurité, éliminer la corruption et élire des dirigeants représentatifs.
Une lecture des journaux de 1970 laisse paraître une poignée de commentateurs qui accueillaient favorablement les « foyers indépendants » ou « bantoustans » crées par l’apartheid en Afrique du Sud comme étant une opportunité historique pour les noirs de ’faire leurs preuves’. Mais je doute que ces mêmes personnes aimeraient qu’on leur rappelle leurs déclarations passées.
En 1994, l’universitaire israélienne, Tanya Reinhart, a comparé les Déclarations d’Oslo de 1993 (Accords d’Oslo) avec le Bantu Act de l’Afrique du Sud en 1959, qui commençait le processus de création de cantons surpeuplés, privés de ressources, et présentait ceux-ci comme étant des « foyers semi-indépendants » [2].
Pour prolonger l’argument de Tanya Reinhart, on peut comparer le plan de « désengagement » de Sharon avec les propositions pour ’l’indépendance’ pour le Transkei en 1976.
Les zones nommés « A » sous Oslo et administrées par l’Autorité Palestinienne ont souvent été appelées des bantoustans par ceux qui critiquaient Oslo, mais la nature temporaire des accords signés faisaient plutôt de ces zones, ’des bantoustans en devenir’. La menace de ’retrait’ en opposition à ’redéploiement’ prétend mettre fin à l’occupation, niant toute possibilité de futures négociations. Les frontières du bantoustan palestinien seraient limitées par les frontières dessinées par Sharon.
Un aperçu après coup montre que le projet de ’foyers indépendants’ mis en place dans le Transkei, Ciskei, Bophuthatswana et Venda, a échoué. Cela a été en partie du à un refus organisé de reconnaître leur validité en tant qu’états indépendants, que ce soit par la population locale, les mouvements de libération ou la communauté internationale.
Contrairement à l’ANC, l’Autorité Nationale Palestinienne (PNA) acquiescera sans doute aux plans de Sharon. Malgré le fait qu’elle grommelle de n’avoir pas été incluse dans les négociations, des discussions internes ont eu lieu sur la manière d’administrer les zones libérées par Israël. Ainsi dans leur désir de maintenir un contrôle politique sur leur peuple, la direction du Fatah risque de prendre la place de tous les dictateurs par procuration installés par l’apartheid sud- africaine. Et nous avons déjà vu que les acteurs puissants de la communauté internationale ne sont que trop empressés à se débarrasser du problème palestinien.
Des espaces pour résister
A part l’idée raciste de « traiter la menace démographique » et les astucieuses diversions pour détourner l’attention du scandale de corruption qui engloutit Sharon, il y a une autre motivation rarement mentionnée pour la proposition de retrait.
Il y a une tendance dans la politique de l’état d’Israël comme dans la carrière de Sharon, de minimiser la capacité des palestiniens à résister.
Il y a ici une continuité entre la Déclaration de Principes d’Oslo (DOP) et la ’proposition de retrait’ d’un des plus véhéments opposants à Oslo. Le DOP de 1993, a conduit au retrait des troupes israéliennes des centres urbains palestiniens et a transféré de cette manière la responsabilité des services ainsi que la sous-traitance de l’occupation à Arafat et à ses copains de l’Autorité Palestinienne.
Avec la fin de ’l’occupation directe’ beaucoup d’espaces de résistance ont été ôtés. ’Espaces’ dans ce sens signifie à la fois physique et non physique.
L’armée a redéployé des bases, des check-points et des colonies en limitant les confrontations directes. La plupart des rôles gouvernementaux sont alors effectués par les ministères du PNA [3] plutôt que par l’Administration Civile israélienne.
La résistance aux taxes, les boycotts et les autres formes de désobéissance civile (soutiens de la première Intifada) ne sont plus faisables.
Le Protocole de Paris (avril 1994) et le désengagement stratégique économique dans les plans où Israël était précédemment dépendante, a laissé aux palestiniens moins d’espace pour une résistance économique.
La grève des employés, par exemple, est devenue inutile suite à l’importation de main-d’œuvre étrangère venant de l’Asie du Sud-est pour remplacer les travailleurs de bas salaires palestiniens.
Ainsi, alors que le processus d’Oslo était vendu comme menant probablement à une autodétermination palestinienne, les détails de son texte réduisaient la capacité palestinienne à faire pression pour arriver à la fin des négociations.
Cela a laissé Israël, déjà l’acteur le plus puissant dans les négociations, capable de « dicter la vitesse, l’esprit, la nature et la conclusion de ce processus sans fin. » [4]
Malgré le fait que Sharon ait montré moins de subtilités dans ses rapports oppressifs passés avec les palestiniens que les artisans des Accords d’Oslo, il a montré une claire conscience que l’utilisation de l’espace et de l’architecture étaient une arme et un moyen de domination.
Que ce soit le fait de laminer les forces de l’OLP au Liban ou de créer une matrice de contrôle dans les territoires occupés avec des postes avancés de colonies, la carrière militaire de Sharon est remplie de tentatives pour freiner toute possibilité de résistance palestinienne. Alors que les assauts des invasions en avril 2002 ont fourni de nouvelles possibilités pour résister à court terme, l’impact global sur la société palestinienne occupée a miné sa capacité et son énergie pour combattre.
Le nouveau plan de retrait de Sharon a donc des éléments de continuité avec à la fois ses propres tendances et avec celles du gouvernement israélien.
En retirant Netzarim et d’autres colonies et bases militaires les plus vulnérables à des attaques, certaines des dernières cibles pour la résistance armée seront parties.
La coercition et le contrôle israélien continueront, mais leur exécution sera hors d’atteinte de toute forme de résistance palestinienne. Les troupes israéliennes et la répression directe s’étant retirées dans un lieu qu’il sera difficile de défier, les palestiniens à Gaza auront du mal à trouver une cible pour leur résistance, qu’elle soit armée ou non-violente.
’Etat Prison’
Alors que la proposition de Sharon a été appelée « le plan de désengagement de Gaza » de façon répandue, il se réfère également au retrait de quatre colonies de la Cisjordanie (Ganim, Kadim, Sa-Nur et Homesh). Ainsi la confiscation d’espaces de résistance s’étendra à des parties de la Cisjordanie.
Malgré les déclarations de commentateurs non sincères comme l’ancien ministre des affaires étrangères Shlomo Ben Ami disant que la première préoccupation palestinienne concernant le plan de retrait est qu’il se termine avec Gaza [5], mais le contraire est plus près de la vérité.
Sharon a rendu public son intention d’étendre la Barrière/Mur/ à travers la vallée du Jourdain en encerclant et en divisant les villes palestiniennes de Cisjordanie, les coupant à la fois de la Jordanie et d’Israël et les unes des autres.
Cela va créer des besoins architecturaux pour un plan de retrait identique pour la Cisjordanie. Sortir des bases militaires et des colonies à la ligne dure dans les enclaves emmurées laissera plus de la moitié de la Cisjordanie sous contrôle israélien.
Cela comprend les deux bandes stratégiques nord/sud de la vallée du Jourdain dans l’Est et la bande serpentante près de la Ligne Verte à l’ouest.
Ces bandes seront connectées via le « Grand Jérusalem » (y compris la colonie de Ma’ale Adumim) et d’autres artères Est/ouest.
Eyal Weizman, un architecte israélien, a décrit le résultat de cette disposition comme étant « presque exactement le modèle en H envisagé par le plan de Sharon en 1982, comme si rien de ce qui s’était passé ces dernières années - que ce soit le processus d’Oslo ou la feuille de route- n’avait altéré sa vision à long terme [6].
L’état palestinien qui en résultera sera constitué de « plusieurs enclaves totalement cernées par une entité politique sioniste qui couvrira tout le territoire entre la Mer Méditerranée et la Rivière du Jourdain ».
Dans cet arrangement géographique, les palestiniens sont en même temps dans et en dehors des frontières de la souveraineté israélienne : territorialement à l’intérieur mais politiquement à l’extérieur.
Le danger ajouté de ce plan en opposition à la pléthore des plans précédents, c’est sa finalité imposée.
Les soldats et les colons s’étant retirés de façon désordonnée de Gaza et peut être de la Cisjordanie, les palestiniens n’auront, aux yeux du monde, aucune raison de continuer leur lutte.
Sharon a déclaré que si quelqu’un avait le toupet de demander justice et de rejeter son « offre de liberté », la réponse d’Israël (à la violence) serait beaucoup plus dure. Contrairement à beaucoup d’accords intérimaires précédents, le retrait unilatéral de Sharon va casser de façon permanente une grande partie du vocabulaire palestinien justifiant la résistance.
Conclusion
Contrairement à Bush, Sharon est intelligent à la fois comme stratège et comme tacticien. Son plan sera un « exploit d’une grande complexité géométrique et de sophistication technique -le dernier des gestes territoriaux de Sharon, celui qui doit finalement solidifier dans le temps et dans l’espace, sa stratégie territoriale » [7].
L’idée de la proposition de retrait n’est pas le premier pas vers une solution finale pour Gaza, mais le dernier.
S’il réussit, les villes palestiniennes resteront coupées les unes des autres par des blocs de colonies israéliennes, des routes et des murs et seront limitées à des ghettos modernes.
Les déplacements dépendront de la bonne volonté israélienne. Ceux qui voudraient aller travailler dans une autre ville, visiter leur tante, aller dans un meilleur hôpital ou importer des oranges de Gaza, devront mendier un permis.
Le contrôle de l’eau, de l’air, de l’environnement et des frontières restera aux mains d’Israël. Il n’y aura pas de famine, néanmoins les palestiniens continueront à être mal nourris et à dépendre de l’aide humanitaire extérieure pour survivre physiquement.
Il n’y aura pas de dédommagements pour les années de souffrance ou d’oppression. Les réfugiés resteront là où ils sont, sans que le monde ne reconnaisse que quelque chose était allé de travers quand ils ont été jetés hors de leurs maisons en 1948.
L’élimination par Israël de toute personne ou groupe déclaré être « une menace sécuritaire » restera un fait accepté internationalement. La souveraineté ultime, par manque d’un meilleur terme, restera avec Israël.
L’acceptation internationale par ces puissances du monde que « l’affaire » arrive au but.
Elles sont impatientes de vendre le conflit israélo-arabe comme étant finalement résolu : l’injustice et la souffrance sur le terrain sont moins importantes que la présentation et la perception que l’on en a. Même ces états qui ont montré leurs inquiétudes diront peu de choses quand les choses avancent.
La direction palestinienne et les mouvements de solidarité à l’étranger ont lutté pour trouver les mots pour défier de manière efficace le plan de Sharon. Il semble, après tout, faire un cadeau aux palestiniens, sans demandes en contrepartie. En fin de compte, les bureaucrates de l’Autorité Palestinienne vont presque certainement donner leur accord pour diriger le bantoustan palestinien plutôt que d’abandonner leurs positions de privilèges et de contrôle en prenant la courageuse démarche de dissoudre les structures du PNA et en demandant soit un état viable soit pas d’état du tout.
Dans la politique juive israélienne, il y a un consensus général autour de la vision du futur autour des lignes du plan de Sharon. Cela est en lui-même beaucoup plus effrayant que le détournement du référendum du Likoud par l’extrême droite.
Depuis que le vote a eu lieu, l’historien israélien, Ilan Pappe a fait remarquer que « quelque soit la personne qui formera le prochain gouvernement, la politique israélienne en ce qui concerne la question palestinienne, sera la même, que le plan soit mis en avant par le Likoud et ses alliés (le parti du centre, Shinui, le parti National Religieux, les parties ultra-orthodoxes et les parties des immigrants russes) ou par le parti travailliste et ses alliés. » [8].
Le plan de Sharon annonce une défaite presque finale pour les palestiniens. Malgré toute leur fermeté et leur bonne volonté de sacrifice, cela ne leur laissera ni espace pour résister ni les mots pour justifier une résistance.
Un contrôle compréhensif sur les ressources naturelles et stratégiques de la Cisjordanie sera maintenu alors que le gouvernement israélien sera soulagé de toute responsabilité envers la population palestinienne.
Selon des standards expansionnistes racistes, Sharon pourrait presque marquer une victoire totale sauf pour le transfert de la population palestinienne et l’annexion en masse à l’état d’Israël.
Jusqu’à présent, seul le fanatisme du mouvement qu’il a lui-même crée, a empêché Sharon de réussir là ou Barak et le gouvernement de l’apartheid sud africain ont échoué.
Sharon néanmoins continue avec son plan, ne le modifiant que pour satisfaire certaines demandes venant du lobby des colons qui lui ont fait perdre le référendum.
La prévention envers la « bantoustanisation » de la Palestine ne peut pas et ne restera pas sous la seule responsabilité de la politique d’extrême droite religieuse israélienne.
*Mika Minio-Paluello travaille à Naplouse pour plusieurs comités locaux. Quand il est sur place, il tient un site web : www.notesfrompalestine.net. Il est actuellement aux USA où il tient une exposition d’art itinérante réalisée par le camp de réfugiés de Balata. Il retournera en juillet en Palestine pour travailler sur plusieurs projets communautaires.