Un appel d’offre est lancé par le Ministère israélien du logement et de la Construction, pour la construction de 228 maisons de colons supplémentaires dans deux colonies proches de Bethléem en Cisjordanie. La Cour Internationale de Justice qui a rappelé l’illégalité de toute colonisation est encore une fois bafouée.
De même par la construction continue du Mur illégal qu’Israël s’obstine à ériger en Cisjordanie. Les habitants du vilage de Bi’lin qui protestent chaque semaine contre la spoliation de leurs terres induite par le mur ont encore subi des attaques de l’armée israélienne, des manifestants pacifiques ont encore été arrêtés vendredi 23.
Lundi matin 26 décembre, des colons israéliens de l’implantation illégale, comme toutes les colonies, de Yetzhar, ont déraciné 100 oliviers dans une oliveraie du village de Burin près de Naplouse. L’armée israélienne a une nouvelle fois envahi Naplouse où elle ratisse la plupart des quartiers. Punitions collectives illégales...
Alors que les autorités israéliennes annoncent qu’elles pourraient reconsidérer leur interdiction de la tenue à Jérusalem des élections législatives palestiniennes (dont elles veulent exclure le Hamas, s’ingérant ainsi dans la vie démocratique interne en Palestine comme elles l’ont déjà fait lors de l’élection présidentielle de janvier 2005 [1].), les services israéliens s’attaquent toujours au Hamas, après avoir assassiné trois militants du Front Populaire de Libération de la Palestine à Naplouse la semaine dernière.. [2]
Le point de passage de Rafah, seule sortie et entrée pour les palestiniens entre Gaza et L’Egypte a fait couler beaucoup d’encre, on a parlé du désenclavement de Gaza et signalé que les 4 courtes heures d’ouverture du début ont doublé. Mais le passage, officiellement sous contrôle palestinien et surveillance européenne, est soumis à l’approbation israélienne. Ainsi « une liste noire » réduirait à rien l’avancée obtenue par des négociations sous tutelle des Etats-Unis, agrées par Israël. [3]
Toujours à Gaza, le gouvernement Sharon a décidé d’une réoccupation de Gaza et d’une nouvelle annexion de terre déguisées en décrétant une « zone tampon » interdite aux Palestiniens au nord de la bande de Gaza sous prétexte d’empêcher les tirs de roquettes artisanales palestiniennes sur les villages du sud d’Israël.
Quant aux prisonniers palestiniens, plus de 8000, ils vivent des conditions de détention inacceptables qui amènent à des situations médicales critiques, notamment dans les prisons du Negev [4]où les prisonniers palestiniens sont détenus en violation des Conventions internationales.
Pendant ce temps les relations inter-palestiniennes à Gaza deviennent préoccupantes, [5] alors que le Fatah essaie de trouver une solution politique à ses différends internes et que la campagne électorale pour les élections législatives du 25 janvier s’intensifie.