L’un des temps forts des débats du village du monde sera consacré à la situation au Moyen-Orient. Il ne s’agit pas, cette fois, de décliner toutes les problématiques en une heure ou deux, mais, au contraire, de prendre le temps d’interroger, en compagnie d’invités venus de cette région du monde, les problématiques multiples.
De manière naturelle le conflit israélo-palestinien ouvrira les discussions en présence de la représentante de Palestine en France, Hind Khoury, d’une jeune Israélienne, « refuznik », c’est-à-dire qui a refusé d’aller faire son service militaire dans les territoires occupés, mais aussi avec Amnon Kapeliouk, écrivain et journaliste israélien qui vit à Jérusalem, observateur avisé de ce conflit depuis plus de quarante ans. Jacques Fath, responsable des questions internationales du PCF et Fernand Tuil, responsable de l’Association de jumelage des camps palestiniens et des villes françaises, aideront à décrypter la situation et donneront des pistes d’intervention.
Ce sera ensuite l’évocation du Liban : la guerre meurtrière, ses 1 500 morts libanais et 150 israéliens, la stratégie du Hezbollah, l’attitude d’Israël et ses conséquences pour la région, la fragilité du cessez-le-feu. Pour mieux comprendre et appréhender cette tragédie, Saadallah Mazraoui, vice-secrétaire général du Parti communiste libanais fera le déplacement de Beyrouth. Avec lui, Khattar Abou Diab, politologue et chercheur libanais, Rudolf El Kareh, sociologue et politologue libanais. Jean-Paul Boré expliquera le sens de la pétition pour saisir la Cour internationale de justice à propos des crimes de guerre d’Israël. Ismaïl Hassouneh secrétaire du Secours populaire français parlera de la solidarité avec le peuple libanais et de l’initiative prise avec l’Humanité.
Les deux thèmes précédents ne peuvent qu’amener un questionnement sur la responsabilité des institutions et des États, entre autres de la France, de l’Union européenne et de l’ONU. Leïla Shahid, représentante de Palestine auprès de l’UE, Francis Wurtz, président du groupe GUE au Parlement européen et Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Enfin, il convenait de se pencher sur les « Dangers et périls d’une stratégie impérialiste dans tout le "grand Moyen-Orient" », en présence de Adbel Hamid Al Atassi du Parti démocratique du Peuple Syrien, Jim Cohen universitaire américain, Jacques Fath, Mohamed Grine du Parti populaire socialiste (PPS) du Maroc.
À noter, dans l’espace débats du village du monde, une exposition de photos réalisée par des photographes irakiens travaillant pour les grands médias occidentaux au péril de leur vie. Des images qui témoignent de la tragédie que vit le peuple irakien du fait de la guerre civile provoquée par l’invasion des troupes américaines.