Festival poétique "Marmoud Darwish, l’écho de l’absent"
Lundi 19 novembre
20h30 • Cave Poésie • Présentation de l’événement • Entrée gratuite
L’écho de l’absent
Soirée autour de la poésie moyen-orientale d’hier et d’aujourd’hui. Kristof Hiriart (voix) et Didier Ithursarry (accordéon) de la compagnie LagunArte évoqueront et chanteront la poésie de Darwich « Entre feu et vent ».
Ils accompagneront aussi les poètes Anas Alaïli, Tarek Hamdan, Golan Haji et la poétesse Souad Labbize qui déclameront leurs poèmes.
Mardi 20 novembre
19h30 • Librairie La Renaissance • Lecture concert • Entrée gratuite
Présente absence
Darwich s’adresse à son autre moi, lui restituant les moments clés de son existence, depuis la première enfance jusqu’à la mort qu’il pressentait toute proche. Fourmillant d’images insolites et d’allusions historiques et littéraires, teinté parfois d’une douce mélancolie mais parsemé aussi de traits d’humour, Présente absence combine fragments de mémoire et introspection. Darwich revisite ici les grands thèmes de son œuvre, en se situant délibérément à l’étroite frontière entre une poésie en prose et une prose poétique.
Georges Besombes, voix
Benoît Bories, création sonore
La lecture sera suivie d’une rencontre discussion avec Farouk Mardam-Bey, historien, éditeur ami et traducteur de Mahmoud Darwich. Modérateur Samir Arabi.
Mercredi 21 novembre
20h30 • Cave Poésie • Lecture concert • 10 €
Le Poème de la Terre lu par Murex
Première intifada, cinq fillettes meurent en mars 1988, Darwich « le témoin du massacre, le martyr de la cartographie, l’enfant des mots simples » écrit... « En mars, cinq fillettes sont passées devant les lilas et les fusils. Debout à la porte d’une école primaire, elles se sont enflammées de roses et de thym de pays. Elles ont inauguré le chant du sable. […] Les lilas se sont légèrement courbés pour que passent les voix des fillettes. Les oiseaux ont tendu leur bec en direction de l’hymne et de mon cœur. »
Murex : Nathalie Pagnac (voix), Fabrice Aillet (guitare)
Jeudi 22 novembre
12h30 • Salle du Sénéchal • Pause musicale • Lecture concert • Entrée gratuite
Fragments d’une vie
Nous proposons de raconter la vie du grand poète palestinien à travers son œuvre. Seront abordées les différentes périodes qui ont marqué la vie de Darwich : Le traumatisme de l’enfance, les premières tentatives poétiques, la colonisation culturelle et la répression, l’exil et l’errance, l’engagement politique, le retour en Palestine, et « Les derniers moments d’une vie »
Lecture musicale bilingue arabe, français par Samir Arabi, Soleïma Arabi et Thierry di Filippo (oud).
20h30 • Cave Poésie • Lecture concert • 10 €
La Trace du papillon
« La poésie est transparente, elle est ce que l’écho dit à l’écho... »
La Trace du Papillon est un voyage sensible et onirique en Orient à travers l’œuvre des poètes arabes Mahmoud Darwich (Palestine) et Nadia Tueni (Liban).
Un violon, une clarinette et la musique des mots... un écrin organique, sensible et onirique pour les épreuves d’un voyage initiatique, cet exil qui ne quitte jamais le poète. Une rencontre, un voyage, une résonance...
Alexis Kowalczewski, percussions, clarinette basse, chalumeau
Camille Sabathier, voix, violon
Textes de Mahmoud Darwich et Nadia Tueni, traduction Elias Sanbar
Vendredi 23 novembre
12h30 • CIAM La Fabrique • Université Jean Jaurès • Projection • Entrée gratuite
Mahmoud Darwich et la terre comme la langue documentaire de Simone Bitton 59 mn 1998
Synopsis : Le film est construit autour de divers entretiens avec Mahmoud Darwich ; un commentaire analyse les principales étapes de sa vie dont l’écriture ne peut être dissociée. « La réalisatrice Simone Bitton reviendra cinquante ans plus tard dans son village natal pour filmer son premier puits et la première eau de sa langue »
20h30 • Salle San Subra • Lecture • Entrée gratuite
Le chant de la terre
Mahmoud Darwich et Pablo Neruda « inventent des mots tocsins qui résonnent, inspirent, mobilisent, tiennent en alerte ». Une poésie vécue qui est engagement existentiel par et dans la langue. Une poésie qui porte au loin la parole de tout un peuple. II n’est pas un palestinien, il n’est pas un chilien qui ne connaisse par cœur des fragments de leurs textes.
Lecture croisée arabe, français, espagnol.
Textes de Mahmoud Darwich et Pablo Neruda dits par Samir Arabi, Nadine Picaudou-Catusse,
accompagnement musical par le trio Chark Gharb.
Samedi 24 novembre
20h30 • Cave Poésie • Concert poétique • 10 €
Paroles passagères
Poète de la résistance palestinienne, Darwich a toujours revendiqué sa qualité de poète sans rien renier de son engagement en tant que citoyen. Badr Châker as-Sayyâb pour sa part est considéré comme le père fondateur de la poésie arabe moderne parce qu’il a été un des premiers à écrire en vers libres, mais aussi parce qu’il a abordé la poésie en visionnaire. Avec Paroles passagères, la poésie de Mahmoud Darwich et de Basr Châker as-Sayyâb rencontre des genres musicaux aussi différents que le rock, le blues ou encore la valse.
Abdeljalil Qoudouss, guitare et gumbri
Eric Auguste, voix
Mohamed Bouharrat, derbouka et guitare
Textes de Mahmoud Darwich et Basr Châker as-Sayyâb
Lundi 26 novembre
19h • Espace Diversités et Laïcité • Lectures improvisées • entrée gratuite
Scène ouverte
aux poètes,
aux scolaires associés à l’événement, qui viendront lire les textes étudiés en classe (collège George Sand), et exposer leurs dessins (lycée des Arènes) et leurs calligraphies (lycée international Colomiers)... et aux musiciens.
Mardi 27 novembre
19h30 • Cave Poésie • Lecture • 6 €
Murale de Mahmoud Darwich par Hiam Abbas
« Affrontant le mystère de la mort, Mahmoud Darwich nous livre son poème le plus ambitieux sur le plan thématique …….. le dépérissement des êtres et leur désir d’éternité, la lutte corps à corps avec la mort y sont explorés sous trois angles : la relation du poète à la femme, au langage et à l’histoire….. Darwich parvient à fondre tous ces éléments en un chant fluide et poignant qui rappelle les hymnes éternels de l’orient ancien ».
>> Plus d’information sur le festival
Exposition Ernest Pignon-Ernest : Médiathèque José Cabanis, 2ème étage
A partir du jeudi 22 novembre
Les photos des œuvres du « Parcours Mahmoud Darwich », exposées en 2013 à Aix-en-Provence, prêtées gracieusement par Ernest Pignon-Ernest
André Velter a présenté l’exposition ainsi :
Ramallah, Palestine – 2009
Il est des moments de l’Histoire, moments le plus souvent cruels, troublés, qui semblent sans issue, où un artiste rencontre et traduit tout un peuple, où sa parole invente les mots-tocsins qui ne cesseront de résonner, d’inspirer, de mobiliser, de tenir en alerte. Pour la Palestine, Mahmoud Darwich fut et demeure celui-là. Dès ses premiers écrits, l’auteur de La terre nous est étroite se trouva en quelque sorte marqué par le destin, avec ce que cela comporte d’élans, de ferveurs, de contraintes, et d’entraves aussi. Son défi fut de répondre en homme et en poète à cette malédiction des temps, sans y perdre sa voix. En cela, il fut unique, irremplaçable. À la fois héros populaire et amant solitaire : comme né d’une même blessure dans deux registres du chant.
Ernest Pignon-Ernest connaissait Mahmoud Darwich et entretenait avec lui des liens d’amitié. Il l’avait déjà portraituré avant de le recevoir dans son atelier d’Ivry en octobre 2007. Rendez-vous avait été pris pour des retrouvailles à Ramallah quelques mois plus tard. La mort du poète en août 2008 changea brutalement le sens de la visite, mais Ernest Pignon-Ernest n’ajourna pas son voyage en Palestine. Très vite, il prit la décision de défier l’absence en usant comme toujours de la seule arme en son pouvoir : le dessin.
Imposer la présence de Darwich en des lieux symboliques, c’était non seulement relayer ses combats et son message, c’était également exorciser l’exil qui avait si longtemps envahi sa vie. Cet homme debout, calme, déterminé, surgissant de l’autre côté du destin, affirmait simplement son droit à être là. Dans le jardin de Sakakini, près de son bureau ; au check point de Qalandia ; au coin d’une rue de Bethléem ; au cœur d’une maison détruite à Jérusalem ; contre le mur de béton qui isole la Cisjordanie ; ou encore sur une pierre de son village natal, en Galilée.
« Comme si j’étais joyeux, je suis revenu », dit un poème de Mahmoud Darwich. Sans préjuger de la joie, car elle se fait là-bas infiniment attendre, Ernest Pignon-Ernest a donné corps et figure à ce retour.