L’absence du Hamas a pesé sur la participation. Moins de 55% des électeurs se sont rendus aux urnes. Et parfois beaucoup moins, comme à Hébron, la grande ville du sud de la Cisjordanie, où 33% se sont déplacés.
Beaucoup de Palestiniens critiquaient ces derniers jours un scrutin qui leur semblait joué d’avance avec un choix limité à des listes Fatah ou à des candidatures dissidentes du parti historique de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas.
A l’arrivée, le Fatah reprend pied dans des mairies qui lui avaient échappé lors des précédents scrutins. C’est le cas par exemple à Bethléem. Mais le parti connaît aussi des revers, comme à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie où une liste dissidente remporte dix des quinze sièges au Conseil municipal.
Avec environ 450 élus sur le millier de sièges qui étaient en jeu dans les conseils municipaux, le Fatah parle de « victoire », mais une victoire sans adversaire crédible sur fond de divisions au sein du parti. Et qui reflète donc l’affaiblissement de la direction palestinienne, déjà mise en cause ces dernières semaines avec des manifestations contre la vie chère.
De son côté, le Hamas avait refusé d’organiser les élections dans son fief de Gaza. Le mouvement fustige aujourd’hui un scrutin qui « aggrave la division » entre les Palestiniens.