Les deux premières semaines du mois d’avril ont causé six morts en Cisjordanie occupée. Les victimes venaient de Naplouse, Jéricho, Qalqilya et du village de Hura dans le Néguev/ Naqab.
Les victimes s’appelaient Mohammed Al-Aseiby (26 ans), Mohammed Hallaq, Mohammed Junaïdi, Ayed Azzam Saleem (20 ans), Muhammad Fayez Bilhan (15 ans), Sa’oud Titi et Mohammed Abu Thira’a.
Le mois d’avril a commencé avec l’assassinat de Mohammed Al-Aseiby. Ce jeune palestinien de 26 ans, citoyen israélien originaire du Néguev/Naqab a été touché par balles alors qu’il s’interposait entre une femme palestinienne et plusieurs policiers israéliens. L’évènement s’est déroulé à la porte d’Al-Silsila, à l’entrée de l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est occupée.
Dix jours plus tard, l’administration a clôturé le dossier de l’assassinat de ce citoyen israélien au prétexte que la scène n’avait pas pu être filmée et qu’elle ne disposait pas de preuves suffisantes pour incriminer les coupables de ce crime. Une version remise en cause par l’ancien chef de la police à Jérusalem, Yair Yitzhaki, qui a déclaré au journal israélien Ha’aretz « Je ne peux pas croire qu’il n’y a pas de vidéosurveillance qui documente l’incident. J’ai moi-même installé des caméras dans la région pendant mon mandat ».
Le lundi 3 avril, lors d’un raid militaire, les troupes israéliennes ont tué deux palestiniens, Mohammed Hallaq et Mohammed Junaïdi. Tous les deux ont été touchés par balles et transférés à l’hôpital de Naplouse, où ils ont succombé à leurs blessures.
En plus des victimes mortelles, de nombreux blessé.es ont été recensé.es dans la ville. 55 personnes ont été asphyxiées, une personne a été mordue par un des chiens de l’armée israélienne et cinq familles ont du être évacuées car leurs maisons ont été ciblées par des bombes lacrymogènes. Une des ambulances du croissant rouge a même été touchée par des tirs de l’armée israélienne.
A Azzun, dans le gouvernorat de Qalqiliya, durant la soirée du 8 avril, le jeune Ayed Azzam Saleem, a été tué lors d’affrontements avec les soldats de l’armée israélienne. Un groupe d’habitant.es s’est rassemblé a Azzun pour protester contre les récentes attaques de l’armée israélienne. Des soldats ont tiré dans la foule à balles réelles et ont envoyé des bombes lacrymogènes. Ayed Azzam Saleem a reçu plusieurs balles dans l’abdomen et la poitrine. Son décès sera annoncé la même nuit.
Deux jours plus tard, l’armée israélienne a mené un énième raid militaire dans le camp de réfugié.es d’Aqbat Jaber à Jéricho. Un adolescent, Muhammad Fayez Bilhan (15 ans), a été criblé de balles, notamment à la tête et à la poitrine. Deux autres personnes ont été gravement blessé.es. Elles sont actuellement à l’hôpital.
Le lendemain, et pour la deuxième fois en dix jours, l’armée israélienne a mené un raid meurtrier à Naplouse. Cette attaque a fait deux nouvelles victimes, Sa’oud Titi et Mohammed Abu Thira’a, et une personne est actuellement en soins après avoir été touché par balles réelles à l’épaule.
Avec ces six nouvelles personnes tuées en avril, l’armée israélienne et les groupes armés de colons ont causé plus de 98 victimes mortelles après trois mois et demi au cours de l’année 2023.
Sources : WAFA / Eye on Palestine / Silwanic
Photo : WAFA/ Eye on Palestine