Photo : Wafa - Les vestiges d’auto-démolition de l’immeuble de la famille d’Awadallah
A Jérusalem, le 15 février 2021, deux familles palestiniennes ont été forcées de démolir leurs domiciles à Jérusalem occupée.
Sous couvert de la construction sans permis, la municipalité israélienne à Jérusalem occupée a obligé deux familles à démolir leurs maisons et à une autre de détruire son étable à bétail. Selon le Centre d’informations de Wadi Hilweh, la municipalité a publié récemment des ordres de démolition des structures appartenant aux familles Awadallah Nimer et Siam, ce qui a forcé ces dernières d’auto-démolir leurs résidences afin d’éviter de payer des amendes déraisonnables.
Jihad Awadallah a expliqué que sa famille a détruit son immeuble composé de deux étages dans la localité de Shu’fat et construit depuis 20 ans. Il a indiqué que sa famille a tenté à maintes reprises d’obtenir un permis mais en vain. De plus, la municipalité israélienne leur a imposé une pénalité de construction d’une valeur de 120000 shekels (30000 euros).
De la même façon, la municipalité israélienne a forcé le citoyen Nimer Nimer de détruire l’appartement de son fils dans le village de Sur Baher au sud-est de Jérusalem.
Nimer a dû détruire immédiatement son appartement, d’une superficie de 90 mètres carrés et construit depuis 5 ans.
Hier, le citoyen Palestinien, Omar Seyam, du quartier de Silwan à Jérusalem occupée, s’est lancé dans la démolition de ses propres bâtiments d’élevage après avoir été obligé de le faire par la municipalité israélienne pour éviter de payer des frais déraisonnables si la municipalité le démolissait.
Les Palestiniens de Jérusalem disent qu’ils sont forcés de construire sans permis parce qu’il est impossible d’obtenir un permis de construire car le maire et le conseil municipal tentent de maintenir la population palestinienne de la ville au strict minimum tout en multipliant sa communauté de colons en approuvant la construction de milliers de nouvelles unités de logement dans des colonies exclusivement juives.
Près de 75% des demandes de permis des citoyens palestiniens de Jérusalem sont rejetées par la municipalité, selon les groupes de défense des droits.
Source : Wafa