Le docteur Bachar Mourad se souvient de cette nuit du 15 janvier 2009 à Gaza. « Dans la nuit nous avons été frappés une deuxième fois, raconte le médecin palestinien. Le feu a pris sur le toit de l’hôpital et dans le bâtiment des urgences. Nous avons commencé à évacuer les patients dans la rue, en pleine nuit. Deux heures plus tard, l’hôpital était évacué et 3 étages avaient été détruits dont le local des urgences ».
Pour rénover les installations détruites, la France a dépensé 2 millions d’euros. Et aussi pas mal d’énergie pour faire entrer les matériaux nécessaires malgré le blocus israéliens comme l’explique Hervé Conan de l’Agence française de développement.
« Nous avons été à Karem Shalom pour chaque passage de camion, se souvient Hervé Conan. Vous avez une quantité de matériaux qui est indiquée et qui doit être transmise aux Israéliens deux jours avant le passage du camion. En général c’est un peu comme le passage de personne vous avez l’autorisation la veille au soir et c’est toujours un peu dans l’urgence et dans l’attente d’être sûr que le camion passera. C’est-à-dire il y a toujours cette insécurité quant à savoir si on va réussir ou non le passage des matériaux. »
L’hôpital al-Qods est le plus grand hôpital du Croissant-Rouge dans la bande de Gaza. Le Qatar et le Maroc sont également engagés dans la rénovation de parties détruites pendant la guerre de l’hiver 2008-2009.