La fusillade a également coûté la vie à deux des assaillants.
Selon une porte-parole de l’armée israélienne, des hommes armés ont ouvert le feu sur les deux soldats, vivant dans une colonie juive voisine, qui ont riposté.
Le Djihad islamique a revendiqué l’attaque contre les deux Israéliens en affirmant que les raids qui visent ses militants dans la bande de Gaza ne resteraient pas "impunis".
Un groupe dissident des Brigades des martyrs d’Al Aksa dans la bande de Gaza a lui aussi revendiqué l’attentat de Hébron. Les dirigeants en Cisjordanie de ce groupe faisant partie du Fatah de Mahmoud Abbas ont nié pour leur part toute implication.
Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne, a parlé d’une "attaque terroriste". Les ambulanciers du Magen David Adom, les services médicaux d’urgence israéliens, ont confirmé que deux randonneurs avaient été tués.
Quelques heures auparavant, des soldats israéliens avaient tué près de Ramallah, en Cisjordanie, un agent de sécurité palestinien qui travaillait pour le principal négociateur du président Abbas avec Israël, ont indiqué les sources de sécurité israéliennes et palestiniennes.
Violences interpalestiniennes
Israël a appelé Abbas à respecter les obligations qui sont les siennes en vertu de la feuille de route pour la paix de 2003, qui stipule que les activistes doivent cesser leurs attaques contre Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Les Palestiniens disent remplir leurs obligations en lançant une opération de sécurité en Cisjordanie.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryad al Malki a dénoncé l’attentat [1], ainsi que les récentes opérations militaires israéliennes contre des activistes palestiniens.
"Tout comme nous condamnons toutes les opérations israéliennes visant à assassiner des militants à Gaza et en Cisjordanie, nous ne pouvons accepter de telles opérations menées par des groupes armés", a-t-il dit.
Il a ajouté que l’attaque de vendredi visait à gêner les discussions de paix israélo-palestiniennes et il a promis des "mesures sévères" contre les responsables.
Parallèlement, des violences interpalestiniennes sont survenues vendredi dans la bande de Gaza.
Deux activistes du Hamas ont été blessés dans une attaque contre un poste de sécurité, ont annoncé le mouvement islamiste et des médecins. Le Hamas a fait état de l’arrestation de quatre suspects qu’il n’a pas identifiés.
Le Fatah a indiqué pour sa part qu’une quarantaine de ses membres avaient été arrêtés par le Hamas dans la bande de Gaza vendredi, faisant monter d’un cran les tensions entre les deux organisations à l’approche, la semaine prochaine, de la célébration de l’anniversaire du mouvement de Mahmoud Abbas.
Le Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin, a confirmé que 20 membres du Fatah avaient été interpellés pour "rassemblement illégal".