Les manifestants ont discuté avec des étudiants qui exprimaient leur surprise devant cette manifestation. Ceux-ci, selon leurs dires, s’imaginaient que la majorité du pays considérait Ariel comme devant faire partie d’Israel lors de tout accord de paix futur avec les Palestiniens.
Les membres du personnel de l’Université de Tel-Aviv ont parlé de la crise que subit en ce moment le monde univeristaire du pays, et de l’injustice que représente le fait d’investir de l’argent dans une nouvelle université alors que celles qui existent déjà sont confrontées à de graves difficultés financières et à des coupes dans leurs budgets.
Les manifestants de gauche, membres du Courage de refuser, un groupe dont les membres refusent de faire leur service militaire dans les territoires occupés, ont, eux, exposé les problèmes posés sur le plan politique par la création d’une université à Ariel, alors que la colonie est située sur une terre occupée et entourée de millions de Palestiniens.
Parmi les manifestants se trouvait aussi le militant syndicaliste étudiant Daniel Safron-Hon, l’un de ceux qui ont conduit la dernière lutte contre les coupes budgétaires.
Lundi, le gouvernement a décidé, par 13 voix contre 7, de conférer le statut d’université au college d’Ariel, moins de quinze jours après qu’un important syndicat d’enseignant britannique aient allumé une large controverse en déclarant le boycott de l’université de Bar-Ilan pour ses liens avec cet institution de Cisjordanie.
Le conseil de l’Enseignement supérieur a aussi exprimé son déplaisir devant cette décision du gouvernement, la qualifiant de “intervention politique inacceptable et entachée d’un vice de forme”.
“Le problème de tout le système d’enseignement supérieur est que les recherches universitaires tombent en pièces” a dit Aharon Ben Ze’ev, président de l’université de Haifa. “Il n’y a plus assez de fonds maintenant, et le financement de deux nouvelles universités (à Ariel mais aussi en Galilée) pourrait lui être fatal.”