Photo : rassemblement des associations françaises devant le ministère de l’Europe et des affaires étrangères pour exiger des sanctions contre Israël et qu’il mette un terme au génocide en cours à Gaza, Paris le 14 février 2024 © AFPS
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues du monde entier pour protester contre la guerre à Gaza, alors qu’Israël s’engage à poursuivre son offensive à Rafah, craignant qu’une telle action n’aggrave fortement la crise humanitaire dans l’enclave déchirée par la guerre.
La police a arrêté 12 personnes pour des infractions présumées, notamment pour avoir refusé d’enlever un masque de protection lorsqu’on le leur a demandé.
La marche s’est rendue de Hyde Park à l’ambassade d’Israël dans le centre de Londres.
La capitale britannique a connu certaines des plus grandes manifestations pro-palestiniennes depuis le début du bombardement israélien de Gaza le 7 octobre, qui a tué à ce jour au moins 28 900 personnes, principalement des civils, selon les autorités sanitaires de Gaza.
À Madrid, des milliers de personnes ont défilé pour exiger un cessez-le-feu immédiat.
Sous un soleil radieux, la foule a serpenté dans les rues fermées de la capitale espagnole, depuis la gare d’Atocha jusqu’à la place centrale Plaza del Sol, derrière une grande banderole sur laquelle on pouvait lire "Liberté pour la Palestine".
Six ministres du cabinet du Premier ministre Pedro Sanchez ont participé à la manifestation - les cinq membres du parti de gauche dure Sumar, son plus jeune partenaire de coalition, ainsi que le ministre des transports Oscar Puente, du parti socialiste du Premier ministre.
La ville suédoise de Malmö, où vit une importante communauté du Moyen-Orient, a également accueilli une marche pro-palestinienne, tout comme la capitale, Stockholm.
En Allemagne, des manifestants ont défilé à Berlin et à Munich, et en Italie, des marches ont eu lieu dans les villes de Turin et de Vérone, et quelques arrestations ont été signalées.
Des manifestations importantes ont également eu lieu à Dublin, New York, Sydney et Séoul dans le cadre de la journée mondiale d’action pour la Palestine.
À Istanbul, où des marches ont lieu régulièrement depuis le 7 octobre, des milliers de personnes ont participé à la manifestation.
Dans le monde arabe, des marches importantes ont eu lieu au Maroc et au Yémen.
Le Maroc a normalisé ses liens avec Israël en 2020 dans le cadre des accords controversés d’Abraham, mais des milliers de Marocains ont manifesté dans les rues et signé des pétitions appelant à la suspension de l’accord.
Récemment, Rabat a ouvertement appelé à la fin de la guerre israélienne contre Gaza et a rejeté toute tentative de déplacement des Palestiniens. Toutefois, les militants pro-palestiniens estiment que ces mesures ne répondent pas aux deux principales demandes, à savoir la condamnation du génocide et l’annulation pure et simple de la normalisation.
Dans la capitale yéménite, Sanaa, des millions de personnes ont manifesté en faveur de Gaza et de la Palestine, arborant de grands drapeaux palestiniens et yéménites. C’est une scène courante à Sanaa chaque fois qu’il y a une attaque israélienne contre Gaza.
Depuis la mi-novembre, les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont lancé des attaques répétées de drones et de missiles contre la navigation commerciale internationale en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandab, affirmant qu’ils agissaient en solidarité avec les Palestiniens.
Le groupe affirme viser des navires liés à Israël ou des navires se dirigeant vers les ports israéliens.
Les forces américaines et britanniques ont riposté en frappant les sites des Houthis dans le Yémen appauvri, invoquant les menaces qui pèsent sur le commerce mondial. Les Houthis ont promis de poursuivre leurs attaques jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit conclu à Gaza.
Traduction : AFPS