Lors de sa dernière assemblée
générale, le 2 Juillet 2004,
l’Eglise presbytérienne des Etats-
Unis a qualifié de crimes de guerre,
voire de crimes contre l’humanité, les
violences militaires israéliennes contre
la population des Territoires palestiniens
occupés, les activités israéliennes
de colonisation et de construction du
mur. Et elle a décidé de retirer ses fonds
des entreprises aidant Israël dans de
telles activités criminelles.
L’Eglise presbytérienne des Etats-Unis,
église protestante calviniste qui compte
beaucoup de ses membres dans le corps
enseignant et l’administration, a souligné
que sa décision de sanctions a un
précédent historique : elle avait procédé
de la même manière, dans les années
70, contre le régime d’Apartheid de
l’Afrique du Sud, avant d’être suivie
par d’autres Eglises et finalement par
l’ensemble de la communauté internationale.
Un processus de sanctions semblable à
celui qui avait contribué à mettre un
terme au régime d’Apartheid sud-africain,
semble bien se mettre en mouvement
contre la politique des gouvernants
israéliens.
En effet le Conseil consultatif anglican,
l’instance dirigeante de la Communion
anglicane (38 « provinces » situées notamment
en Grande-Bretagne, au Canada,
aux Etats-Unis, en Australie, en Afrique
du Sud, en Nouvelle-Zélande et regroupant
plus de 70 millions de fidèles) qui
s’est réuni en Angleterre, à Nottingham,
le 25 Juin 2005, a invité ses Eglises
membres à suivre l’exemple de l’une
d’entre elles, l’Eglise Episcopalienne
des Etats-Unis, et à sanctionner à leur
tour la politique illégale d’Israël, à travers
les entreprises qui l’aident dans ses
activités d’occupation militaire et de
colonisation.
Christiane Gillmann