Nous avons assisté depuis la France à une campagne honteuse et diffamatoire de la part de l’Etat israélien contre Azmi Bishara, député élu à la Knesset.
Nul doute que derrière Azmi Bishara, ce qui est visé par l’entité coloniale, c’est l’élan national des Palestiniens de l’intérieur pour résister aux agressions qui leur sont faites ainsi qu’à tout notre peuple.
Alors qu’en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, l’occupation, la colonisation, les exactions de l’armée israélienne détruisent tout espoir d’un règlement du conflit ; alors que le droit au retour pour notre peuple
en exil se trouve sans cesse remis en question ; dans les territoires occupés en 1948, le gouvernement israélien poursuit sa politique de nettoyage ethnique et d’expropriation en Galilée et dans le désert du Naqab
(Néguev).
Plus de 40 villages, dont les habitants risquent l’expulsion, ne sont pas reconnus par les autorités israéliennes et ne bénéficient pas de ce fait des
droits économiques et sociaux élémentaires. Le village de Tawil Abu Jaroul, dans le Naqab, a ainsi été rasé et ses habitants chassés, le 7 mars dernier.
La population palestinienne de Yafa est à nouveau menacée par des ordres de démolition et d’expulsion. La judaïsation qui guette ces villes historiques
palestiniennes et qui vise à renforcer le caractère ethnique juif et raciste de l’Etat, se fera cette fois au détriment de centaines de familles qui risquent de se retrouver sans abris.
La question des Palestiniens de l’intérieur représente un véritable défi pour cet Etat qui se prétend démocratique alors même que le racisme et le colonialisme sont au cœur de ses pratiques, y compris envers ses citoyens
arabes.
En s’attaquant aujourd’hui au fondateur et président du
Rassemblement National Démocratique, mais également à tout autre dirigeant politique ou associatif de l’intérieur, tel le Cheikh Raed Salah, menacé d’expulsion sur les mêmes préoccupations d’un *danger stratégique*, Israël
cherche à interdire à notre peuple de s’organiser pour la revendication de ses droits.
Remettre en cause la légitimité de ces Palestiniens à se trouver sur leur terre, génération après génération, et ce, malgré le nettoyage ethnique et l’expulsion massive de 1948, en les faisant passer pour une minorité arabe,
arrivée ici par accident, en leur concédant une pseudo citoyenneté israélienne, permet à l’Etat d’Israël de se faire passer pour « la seule démocratie du Moyen- Orient » et de faire oublier qu’il a été construit sur la
destruction de notre peuple, qui, à l’intérieur aussi, continue : l’Arabe y est tout juste toléré à condition de prouver sa fidélité.
En faisant des Palestiniens de l’intérieur un *danger stratégique*, parce que ceux-ci réclament la reconnaissance et l’application de leurs droits, l’Etat d’Israël confirme une fois de plus sa nature impérialiste et raciste d’ entité coloniale.
Uni en Palestine et en exil, le peuple palestinien mène sa lutte contre le colonialisme, l’apartheid et le racisme de l’Etat d’Israël.
Nous appelons au soutien de nos représentants palestiniens, où qu’ils soient ; et revendiquons nos droits à l’égalité, à l’expression.
La GUPS, Union Générale des Etudiants de Palestine, demande :
- Le démantèlement de toutes les colonies israéliennes et du mur d’apartheid
– Le retrait de l’armée d’occupation et la fin de la politique d’apartheid en Palestine occupée
– Le droit au retour de tous les réfugiés
– La libération de tous les prisonniers politiques palestiniens
– L’établissement et la reconnaissance d’un Etat palestinien viable et souverain avec Jérusalemen/Al Quds comme capitale.