C’est désormais dans le nord de la Cisjordanie que l’armée israélienne étend ses recherches, cinq jours après la disparition de trois jeunes Israéliens dans le sud du territoire palestinien. Près de 200 Palestiniens ont jusque-là été arrêtés, et le Hamas est clairement visé.
Avec notre correspondante à Jérusalem, Muriel Paradon
Ainsi, 41 Palestiniens ont encore été arrêtés la nuit dernière en Cisjordanie, notamment à Naplouse, la grande ville du Nord. Selon la presse palestinienne, l’armée israélienne a pénétré dans un camp de réfugiés et a fait irruption dans plusieurs maisons. Les personnes arrêtées sont non seulement des membres du Hamas, qui sont visés au premier chef depuis l’enlèvement des trois jeunes Israéliens, mais aussi des membres du Fatah, le parti de Mahmoud Abbas.
La situation reste tendue sur le terrain, avec un déploiement toujours imposant de l’armée. L’opération baptisée Gardiens de nos frères, est la plus importante depuis la fin de la seconde Intifada en 2005.
« Ticket pour l’enfer »
Sur le terrain politique, les déclarations acerbes se multiplient. Le ministre d’extrême droite Naftali Benett estime qu’il faut « faire de l’appartenance au Hamas un ticket d’entrée pour l’enfer ».
A l’opposé, la députée arabe israélienne Hanin Zoabi affirme que les preneurs d’otages ne sont pas, selon elle, des terroristes. « Même si je n’approuve pas leur méthode, dit-elle, c’est le seul moyen qu’ils aient trouvé pour faire entendre leur voix. »