Une ambulance amène un blessé aux urgences du centre hospitalier de Ramallah. C’est un enfant, touché à la tête dans des affrontements avec les soldats israéliens. Des blessés comme ça, l’hôpital en a reçu plus de 200 depuis début octobre.
« Les Israéliens utilisent un nouveau type d’armes, le calibre 22, explique le docteur Samir Saliba, directeur des urgences. La plupart des blessés par balle le sont avec ce calibre. Ils sont touchés aux jambes, mais aussi à l’abdomen et à la poitrine. Tiré à courte distance, c’est mortel. »
Les Israéliens utilisent de plus en plus de balles réelles pour disperser les manifestations de Palestiniens. A l’hôpital de Ramallah, les blessés affluent de partout, même de Jérusalem où il y a pourtant plusieurs hôpitaux. « Normalement, raconte Erab Fuqaha, porte-parole du Croissant-Rouge en Palestine, les blessés qui viennent de Jérusalem sont amenés par nos ambulances à l’hôpital de Jérusalem, c’est logique. Mais parce qu’il y a beaucoup de check-points et parce que les soldats israéliens commencent à fouiller nos ambulances, on a décidé de les amener à Ramallah. » Mais le parcours entre Jérusalem et Ramallah peut s’avérer très long et mettre en danger la vie des blessés.