Elles ont appelé à ne pas impliquer les appareils de sécurité dans les conflits politiques et exigent la reprise du dialogue pour former un gouvernement basé sur la charte d’entente nationale et sur le programme politique dont le président Abbas et les leaders du Hamas ont convenu. Selon ces femmes, ces initiatives sont le meilleur moyen pour sortir très rapidement de la crise, si possible avant la fin du mois du Ramadan.
Le communiqué dont PNN a reçu une copie a été signé par une dizaines d’institutions féminines. Celles-ci appellent à la formation d’un gouvernement transitoire composé des personnalités indépendantes approuvées par les différentes factions et le Conseil Législatif qui oeuvreront pendant un an pour régler toutes les questions internes, en particulier la fin de la détérioration de la situation économique et sociale. Ce gouvernement sera chargé d’endiguer la pauvreté et le chômage, de briser le siège économique et politique, d’assurer la poursuite des aides internationales et la réforme financière et administrative et d’améliorer les services publiques.
Ces femmes ont affirmé soutenir le rôle de l’OLP, référence politique de l’Autorité nationale palestinienne.
Elles ont appelé le président Abbas à tenir le Comité suprême convenu lors de l’accord de Caire, qu’il présidera et qui sera composé du président du Conseil national, des membres du comité exécutif de l’OLP, des secrétaires des factions, ainsi qu’un nombre des personnalités indépendantes pour s’en charger de ce gouvernement.
Le communiqué a appelé à mettre en place un plan national pour stopper le chaos sécuritaire et pour fixer l’appareil sécuritaire et assurer une application des lois et de la justice, et de la sécurité des citoyens en coopération entre le gouvernement et la présidence, les institutions nationales en soutien des forces politiques et du Conseil Législatif.
Par ailleurs, défendre la terre, c’est un combat qui concerne aussi les femmes
Cent cinquante femmes membres du Soutien Agricole, une organisation pour le développement rural, se sont réunies dimanche 15 octobre dans la grande mosquée d’Al Khader, au sud-ouest de Bethléem.
Plusieurs fermiers, résidents et représentants d’organisations se sont joints à elles et ont défilé dans la ville pour protester contre les difficultés crées par l’occupation israélienne.
Les agriculteurs perdent en effet toutes leurs ressources suite à la destruction de la terre. Les bulldozers israéliens ont rasé 20 000 dunams [1] de terre agricole qui appartenait à la ville.
Les internationaux se sont également joints à la manifestation dans l’espoir d’attirer l’attention sur l’administration israélienne qui empêche les résidents de Bethléem de vendre leurs récoltes à Jérusalem-Est. Le déplacement, qui dure en temps normal vingt minutes, est rendu impossible par les colonies, le mur et les checkpoints.
Fadwa Khader, directrice générale de l’organisation, a affirmé dans un discours que le Soutien Agricole, qui milite pour le développement des femmes en milieu rural, a créé 85 branches dans les villes et les villages de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie depuis son établissement en 2001.
La responsable a déclaré à la foule venue la soutenir : "Ces entennes locales jouent un role important dans la participation des femmes au développement et les mettent sur le devant de la scène, accroissant leurs chances d’être élues durant les élections municipales et législatives."