Nous vous remercions de vous associer d’urgence à la présente campagne de mail de protestation en faveur de Sam Bahour, d’Al Bireh (ville voisine de Ramallah) :
Sam est Palestinien-Américain, et a une quarantaine d’années. Il fait partie de ces Palestiniens rentrés en Palestine après les Accords d’Oslo, relevant de la société civile, et décidés à "reconstruire le pays". Il vient de réaliser avant-hier l’ouverture d’un grand centre commercial très moderne à Al Bireh. Il a lancé, avec d’autres, ce qu’ils ont appelé "l’intifada électronique". Il est marié depuis 8 ans à une Palestinienne d’Al Bireh et a deux petites filles.
Depuis 9 ans, Sam est contraint, alors qu’il vit dans son propre pays, de faire chaque trimestre un aller-retour en Jordanie pour se voir délivrer par Israël, sur son passeport américain, un nouveau visa "de touriste" de 3 mois. Sa demande de permis de résidence permanente, au titre du regroupement familial suite à son mariage, a été refusée. Sam est "touriste" en son pays...
Le 12 juin, son visa a été renouvelé pour... 2 jours. Puis pour 14 jours. Hier, Sam a reçu son passeport, retourné par l’Administration civile Israélienne : un mois d’extension de séjour, et la mention en Arabe, Hébreu et Anglais " Last Permit " ("Dernier Permis", cf photo). Il a écrit hier : "si tous les efforts des uns et des autres au niveau du Ministère Israélien échouent, je n’aurai plus qu’à dire au-revoir à ma femme et à mes filles, et voir comment résoudre mon problème tout en étant à Amman, à l’instar des quelque plus de 3 millions de Palestiniens éparpillés à travers le monde...".
Dans un précédent mail, Sam disait : "vous devez tous aussi savoir que cette affaire de renouvellement de visa ne s’applique pas à des ressortissants Américains qui sont Juifs. Or mon père est né à Al Bireh, son père et son grand-père etc... étaient tous d’Al Bireh. Et mon père qui a des terres ici et qui vit ici, n’est autorisé qu’à un visa de touriste de 3 mois, comme moi-même, pendant que M. XYZ, un colon Juif Américain né à Brooklyn peut vivre sur la colline de l’autre côté de la vallée où est notre maison (dont la terre familiale a été saisie, il faut le préciser), et il peut, lui, obtenir un statut de résident permanent en 24 h..."
Protestez d’urgence auprès de l’ambassade d’Israël :
. soit par mail à l’ambassade d’Israël à Paris ( Paris@israel.org ) avec copie au Ministre des affaires étrangères d’Israël ( sar@mofa.gov.il ) ;
. soit par courrier : Ambassade d’Israël - 3 rue Rabelais - 75008 Paris, avec copie faxée au Ministre des affaires étrangères d’Israël au n° 00 972 2 530 35 06
Un modèle de lettre de protestation vous est ci-dessous proposé, à personnaliser toutefois autant que possible :
"" Monsieur l’Ambassadeur d’Israël à Paris,
Je tiens à vous manifester ma plus totale désapprobation quant au refus des autorités Israéliennes de laisser Monsieur Sam Bahour, Palestinien-Américain d’Al Bireh en Cisjordanie (où vit sa famille depuis des générations) résider dans son pays, la Palestine. En effet, après 9 années de résidence à Al Bireh, où il travaille et où il s’est marié, et également 9 années de renouvellements successifs de son visa "de touriste" par périodes de 3 mois, l’Administration civile Israélienne vient de proroger celui-ci pour un mois seulement, et à titre de tout "dernier permis". Il convient de noter que sa demande de résidence permanente au titre du regroupement familial a été refusée depuis 8 ans.
Il n’est pas tolérable que l’état d’Israël, qui occupe illégalement les Territoires Palestiniens depuis 36 ans, refuse à un Américain-Palestinien le droit de continuer à résider avec sa famille dans son propre pays, la Palestine, tandis qu’un Juif-Américain se verra décerner sous 24 h. un permis permanent s’il s’installe dans une colonie Israélienne, donc illégale au regard du droit international et des résolutions de l’ONU. Il n’est pas tolérable que l’état d’Israël applique ainsi des critères racistes, formellement contraires au droit international et humanitaire.
Je vous prie donc d’intervenir auprès des autorités Israéliennes pour que M. Sam Bahour bénéficie, sans délai, d’un permis de résidence permanente en Cisjordanie, Palestine.
signé : nom/prénom, ville ""