A la demande de l’administration douanière du port de Hambourg en conflit avec la firme Brita, associée à la société israélienne Soda Club, la Cour européenne de justice (CEJ) a réaffirmé, le 25 février 2010, que les avantages fiscaux découlant, pour les produits israéliens, de l’Accord d’association Union européenne-Israël ne s’appliquaient pas aux produits des colonies venant de Cisjordanie.
Cette décision constitue une nouvelle défaite pour Israël, qui s’approprie frauduleusement la production des colonies israéliennes en territoire palestinien, afin de les exporter sans acquitter de droit de douane en Europe. C’est, à l’inverse, une nouvelle victoire pour la campagne citoyenne et pacifique Boycott-Désinvestissement-Sanction (BDS), appuyée maintenant, entre autres, par les gouvernements irlandais et britannique qui exigent l’étiquetage clair et précis des produits des colonies.
Cette décision rappelle opportunément que les colonies israéliennes en territoire occupé ne peuvent en aucune manière être considérées comme faisant partie d’Israël.
Il faut veiller à ce que le gouvernement français, jusque-là complice par son silence des manœuvres israéliennes, mette sérieusement en œuvre et sans plus tarder l’arrêt de la CEJ. Il doit, en particulier, poursuivre tous ceux – exportateurs israéliens comme distributeurs français – qui vendent frauduleusement aux consommateurs comme « made in Israël » des productions réalisées dans les colonies - toutes illégales -de Cisjordanie. Il doit aussi bloquer immédiatement l’entrée de l’ensemble des produits concernés, notamment ceux de la firme Agrexco qui ne doit s’installer à Sète.
Puisse cet arrêt inciter l’Union européenne à aller plus loin, en suspendant son accord d’association avec Israël, en vertu de l’article 2 qui exige le respect des droits humains et des principes démocratiques.
L’Association France Palestine Solidarité (AFPS), considère que la décision de la CEJ doit encourager tous les militants de la campagne BDS à poursuivre et amplifier celle-ci, en ciblant prioritairement les produits des colonies israéliennes, à commencer par la marque Brita/Soda Club directement visée par cet arrêt.
Paris, le 26 février 2010.