L’armée israélienne a remis hier aux villageois de Bil’in un ordre de saisie pour six dunams. Les villageois ont répondu en agrandissant leur propre avant-poste, en construisant une deuxième maison du côté ouest de la barrière d’Annexion.
L’ordre militaire a été publié pour la construction d’une tour d’observation à côté du tracé de la barrière qui séparera les villageois d’environ la moitié de leurs terres.
À 20 h, un groupe de villageois a construit la nouvelle maison en moins de deux heures. Les soldats israéliens sont arrivés sur les lieux et ont essayé d’arrêter la construction mais, les dizaines de villageois s’étaient barricadés dans la structure.
Mercredi matin, les entrepreneurs qui construisent la colonie de Metityahu Mizrah ont vidé leurs gravats sur les villageois palestiniens qui se tenaient devant les bulldozers.
Le membre du Comité Populaire, Muhammed Khatib, a été légèrement blessé quand il a essayé avec d’autres villageois d’empêcher les entrepreneurs de bloquer la route menant à la nouvelle structure.
La construction sur Metityahu Mizrah a été gelée par un ordre de la Cour Suprême mais les entrepreneurs continuent à préparer les fondations de l’avant-poste de colonie, en affirmant que cela ne fait pas partie de la construction.
Les villageois de Bil’in attendent la décision de la Cour Suprême israélienne concernant le tracé de la barrière d’Annexion sur leur terre.
"La confiscation de terre est destinée à l’expansion de la colonie et non pour la sécurité," a indiqué Khatib. "l’armée veut créer des faits sur le terrain avant la décision de la Cour."
La construction de "Bil’in Ouest," la première "colonie" palestinienne, marque une nouvelle initiative créatrice dans la résistance non-violente palestinienne.
Les deux structures placent les autorités israéliennes dans une position embarrassante.
Israel soulignera sa politique sélective d’application de la loi si les maisons sont démolies et que les nouveaux logements établis à Metityahu Mizrah, qui n’ont pas de permis de construire et sont illégaux en vertu même de la Loi israélienne, ne le sont pas.
"En tant que propriétaires de cette terre, nous avons le droit de decider de notre futur." dit Khatib.