Le Premier ministre israélien est arrivé à Bruxelles avec pour lui le sens de la victoire diplomatique que constitue à ses yeux la reconnaissance américaine de Jérusalem, capitale d’Israël. Mais en face, les Européens veulent à tout prix maintenir le consensus que constitue le respect des résolutions des Nations unies et restent sur le principe de Jérusalem comme capitale à terme à la fois de la Palestine et d’Israël.
Pour le Premier ministre israélien, les 28 devraient eux aussi suivre le mouvement entamé par Donald Trump et déménager eux-mêmes leurs ambassades de Tel Aviv à Jérusalem. La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a répété la position européenne, qu’elle décrit comme « consolidée », c’est-à-dire comme faisant l’objet d’un consensus inamovible.
Le seul à évoquer cette possibilité est le président tchèque Miloš Zeman, qui n’est pas suivi par son gouvernement sur ce point. Les Européens continuent à reprocher, entre autres, la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens ou encore les destructions par Tsahal d’infrastructures financées par l’Union.
Mais il faut cependant bien souligner qu’ils ont du mal à maintenir un consensus large car de nettes divisons existent sur le sujet entre les Européens eux-mêmes. Il y a par exemple l’Allemagne qui reste un ferme allié diplomatique d’Israël, la Suède qui a choisi de reconnaître l’État palestinien ou encore la Hongrie qui a bloqué la semaine dernière une déclaration qui aurait condamné au nom des 28 la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël.