Dans un entretien depuis sa cellule, rendu public par les responsables de sa communication politique, Barghouthi a appelé à un « printemps » palestinien pour mettre fin à la division qui sépare depuis cinq ans les gouvernements de Cisjordanie et de Gaza.
"Les jeunes de toutes opinions en Cisjordanie, à Gaza et dans la diaspora doivent organiser des sit-ins devant les locaux des partis, jusqu’à obtenir la fin de cette séparation" a-t-il déclaré.
Barghouthi est signataire du "Document des prisonniers" de 2006 — dans lequel les dirigeants emprisonnés des groupes politiques présentaient un programme commun pour l’indépendance nationale.
Le dirigeant fatahoui a déclaré ce dimanche que ce n’était pas une nouvelle initiative comme celle-là qu’il fallait, mais plutôt la volonté politique de se réconcilier. Il a cependant annoncé que des discussions étaient en cours parmi les prisonniers concernant des actions possibles, dont une grève de la faim illimitée pour la réconciliation.
"Ni l’histoire ni le peuple, ni nos martyrs ni nos prisonniers de quelque parti qu’ils soient, ne pardonneront aux dirigeant politiques qui mettent des obstacles sur la voie de la réconciliation nationale," a déclaré Barghouthi.
Il a insisté pour que l’Autorité palestinienne ne soit pas démantelée au vu de l’absence de négociations, mais pour qu’elle redéfinisse son programme afin qu’il soit au service de l’intérêt national et non à celui d’Israël et de son entreprise de colonisation.
Barghouthi, condamné par un tribunal israélien sous l’accusation d’avoir organisé le deuxième soulèvement palestinien en 2000, a été élu au parlement palestinien alors qu’il purge une peine de 5 condamnations à vie. Il avait été sollicité pour être candidat à l’élection présidentielle de 2005.