Les secours palestiniens ont annoncé la mort d’une fillette et d’une femme à la suite d’un raid israélien sur une maison de Gaza. La frappe aurait fait au moins 16 blessés. La branche armée du Hamas a de son côté revendiqué dans la soirée des tirs de roquette sur Israël, nottament sur Tel-Aviv.
Face à cette reprise des hostilités, les habitants de Gaza ont recommencé à fuir les secteurs les plus exposés aux bombardements. Un journaliste de l’AFP a ainsi vu des centaines de Gazaouis encombrés de sacs et de matelas abandonner Chajaya, une banlieue à l’est de la ville de Gaza, pour aller s’abriter dans les écoles de l’ONU transformées en refuges.
ISRAËL RAPPELLE SES NÉGOCIATEURS
Ce regain de tension a également mis fin aux négociations en cours au Caire pour trouver un compromis entre les deux camps ennemis en vue d’un cessez-le-feu durable. Mardi après-midi, Israël a décidé de rappeler ses négociateurs.
D’après le site Internet du journal Haaretz, un porte-parole du Hamas a justifié les tirs de roquette par « le fait qu’Israël traîne des pieds, [ce qui ] prouve que le pays ne veut pas obtenir un accord de cessez-le-feu ». Il a ajouté que « les factions palestiniennes [étaient] préparées à n’importe quel scénario ».
« Il n’y a pas de progrès dans les négociations, les chances de parvenir à un accord s’évaporent et nous tenons les occupants sionistes pour entièrement responsables de cette situation », a déclaré un autre représentant du Hamas.
WASHINGTON CONDAMNE LE HAMAS
La rupture du cessez-le-feu provoque « l’inquiétude » de Washington, qui a clairement mis en cause la responsabilité du Hamas mardi 19 août. « Nous appelons à la fin immédiate des tirs de roquette et à la reprise des pourparlers en vue d’un cessez-le-feu », a déclaré la porte-parole du département d’Etat Marie Harf.
« Nous condamnons la reprise des tirs de roquette et, comme nous l’avons dit, Israël a le droit de se défendre contre ces attaques ».
Depuis le déclenchement de l’offensive israélienne à Gaza, au début de juillet, les services médicaux palestiniens font état de 2 016 morts, de nouveaux corps ayant été découverts dans les décombres et des victimes ayant succombé à leurs blessures. L’armée israélienne compte 64 soldats tués, dont cinq par des « tirs amis », ainsi que trois civils.