Dans un contexte de chômage massif et de pauvreté très répandue, les Palestiniens dépendent totalement de l’aide internationale, particulièrement à Gaza.
Les Nations Unies ont publié vendredi une déclaration indiquant que les restrictions imposées par les Israéliens à leurs agences pourraient bien les contraindre à réduire ou à arrêter leurs activités humanitaires dans la Bande de Gaza.
Depuis trois semaines, Israël interdit aux véhicules des Nations Unies de passer le point de contrôle d’Erez et le passage commercial de Karni pour accéder à Gaza.
Selon Jean-Marc Siblot, qui dirige le Programme Alimentaire Mondial pour les territoires occupés, les stocks du PAM dans la Bande de Gaza ne dureront qu’un mois environ si rien ne change.
"S’ils ne reçoivent pas d’aliments, la situation se détériorera très vite", a declaré Siblot .
Siblot a également ajouté qu’il fallait quatre heures au personnel pour traverser Erez à pied et que les camions qui apportaient la nourriture à Gaza se trouvaient parfois empêchés d’en repartir, ce qui signifie que les agences devaient payer des amendes en raison du retard des camions au retour. "Il existe des limites au-delà desquelles nous ne pouvons pas aller," a prévenu Siblot.
Sept agences des Nations Unies envisagent de mettre un terme à leurs activités. Il s’agit du Programme Alimentaire Mondial (PAM), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Agence de secours et de travaux des Nations Unies pour la Palestine (UNRWA), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et du Bureau spécial de Coordination des Nations Unies.
La situation humanitaire à Gaza et en Cisjordanie est déjà désastreuse. Le niveau élevé de chômage et la pauvreté généralisée aidant, l’économie palestinienne dépend totalement de l’aide internationale. Les 1.300.000 Palestiniens de la Bande de Gaza dépendent pour la plupart au moins partiellement de l’aide et l’arrêt des convois serait une catastrophe.
Le vice-ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, Aryeh Mekel, a indiqué que la mission israélienne à New York n’avait reçu aucune plainte, ajoutant qu’ "il vaudrait mieux, si les Nations Unies ont des doléances à présenter, qu’elles viennent nous voir avant de s’adresser à la presse".