" AVOIR 20 ANS EN PALESTINE " la rencontre n’aura pas lieu salle Louis Aragon !
Censure ?
Ils sont 3, ils auraient dû être 4 mais Israël en a décidé autrement, visa refusé pour la quatrième, Rola Mattar étudiante de Gaza. Ils se prénomment Renen étudiant israélien, objecteur de conscience, Jaber étudiant palestinien de Bil’in en Cisjordanie, elle se prénomme Nevin, elle est de Gaza et elle vient de terminer ses études à Sciences Po à Paris. Ils étaient à Nantes en début de semaine, à l’Université Bretagne Sud de Lorient mercredi 5, et à l’Université de Bretagne occidentale de Brest le 6 novembre et continuent leur périple en France.
Ils témoignent de leur vie de Palestiniens, de jeune Israélien anticolonialiste, ils nous parlent de leurs familles qui sont là bas, pour Nevin de son angoisse que sa famille soit prise sous les bombardements israéliens sur Gaza l’été dernier. Ils nous parlent de leur volonté de résister à l’occupation, pour Renen des conséquences de son refus de faire l’armée, des difficultés pour étudier..., pour vivre tout simplement. Pas de haine dans leur expression, seulement de la colère devant l’injustice.
Nevin, Jaber et Renen seront à Alès le 13 novembre prochain. Vous pourrez les rencontrer à la Bourse du Travail, qui a accepté de nous accueillir, à partir de 18h.
La rencontre aurait pu avoir lieu à la Maison Pour Tous Louis Aragon, quartier des Cévennes, mais la mairie d’Alès en a décidé autrement.
En effet, la salle demandée auprès des services de la mairie nous a été refusée au motif que
"l’objet de la réunion ... ne correspond pas aux critères définis pour l’utilisation des salles de la Maison Pour Tous. En effet, les réunions organisées au sein de cet espace doivent exclusivement s’adresser au public des quartiers prioritaires Politique de la Ville", et verbalement il nous a été dit que la réunion était trop politique pour pouvoir se dérouler dans cette salle.
Il semblerait donc que dans l’esprit des responsables de la ville la rencontre avec de jeunes Palestinien(ne)s et Israélien, venus ensemble parler de leurs vies, de leurs difficultés, de leurs espoirs communs ne puisse concerner "le public des quartiers prioritaires Politique de la Ville", et que le mot Palestine soit "trop politique" pour ce même public. Alors même que pas une seule question ne nous a été posée, pas un seul renseignement complémentaire demandé, et que la réponse a tardé à nous parvenir.
En proposant cette rencontre dont l’occasion est rare, nous pensions faire honneur aux citoyens du quartier des Cévennes et de toute la ville, sans distinction aucune de leur origine, de leur appartenance politique, de leur âge.
Nous laissons au "public des quartiers prioritaires Politique de la ville " le soin d’apprécier la discrimination qui lui est appliquée.
Quant à nous, nous constatons que par deux fois une demande de notre association adressée à des services de (ou en en lien avec) la ville d’Alès nous est refusée.
A qui l’information et les rencontres citoyennes font-elles peur s’agissant de la Palestine ?
AFPS Alès-Cévennes
10 novembre 2014