Taher Muhammad Abd Abahra, 29 ans, Mahmoud Rajeh Zaki Abul Hassan, 28 ans, Salim Rajeh Abul Haygie, 29 ans, Alaa Jamil Khamaysa, 30 ans, tous membres de la Brigade Al-Aqsa, sont morts dans l’opération. La cinquième victime, Ayman Mahmoud Mustafa Abu Slayman, 20 ans, ne faisait pas partie de cette organisation.
Les témoins ont affirmé que le raid a été mené à 2 heures du matin, lorsqu’une unité israélienne en civil s’est infiltrée dans le village, au moment où plusieurs patrouilles militaires attaquaient sur d’autres fronts pour faire diversion. Fares Al-Labadi,un témoin, affirme que les unités spéciales ont profité du froid et de l’obscurité pour se faufiler dans les ruelles jusqu’au quartier Al-Labadi où elles ont réquisitionné une maison.
Une autre unité a surgi simultanément dans le même quartier par un autre chemin, attaquant les combattants des Brigades al-Aqsa par surprise.
Sheikh Azmi Frayhat, dirigeant des Brigades, a affirmé que les unités spéciales sont arrivées jusqu’à la place principale du quartier al-Labadi où se trouvaient plusieurs combattants. Après avoir encerclé la zone, les forces de l’occupation sont entrées dans le village et tiré des explosifs sur trois axes. Six personnes ont été blessées dont deux ont été emmenées dans une destination inconnue.
Plus de 20 véhicules militaires ont ensuite encerclé le village. Les soldats ont fouillé les maisons à la recherche des blessés. Fares al-Labadi a déclaré que deux des victimes ont été arrêtées vivantes dans les maisons. Les soldats ont empêché les ambulances d’atteindre les lieux et ont exécuté les deux résistants de sang-froid.
Muhammad Malik, quant à lui, a déclaré que Muhammad Abul Hassan et Salim al-Haygie, grièvement blessés, ont pu arriver jusque chez lui pour se réfugier. Il a commencé à les soigner mais les soldats ont fait irruption chez lui une demi-heure plus tard. "ils m’ont arrêté ainsi que toute ma famille,lorsqu’ils ont vu le sang par terre et les blessés. L’armée a fouillé la maison.
J’ai entendu Muhammad et Salim réclamer une ambulance, mais les soldats ne se souciaient pas de leur état. Nous avons ensuitee entendu des coups de feu dans la pièce où ils s’étaient enfermés. Les soldats ont refusé de nous libérer. Lorsqu’ils sont partis, nous avons trouvé les deux cadavres gisant dans leur sang."
Quant à Ayman Abu Slayman, son père raconte qu’en entendant les coups de feu, il s’est mis à la fenêtre pour voir ce qui se passait. Les unités spéciales ont tiré de la maison voisine. Il a été touché par plusieurs balles avant de mourir. Sa famille affirme qu’il n’était pas recherché.
Des témoins affirment que les forces israéliennes ont ensuite continué à cheercher des personnes et en ont arrêté onze, dont deux membres des Brigades des martyrs Al-Aqsa.
Les assassinats ont suscité la colère dans Jénine et al-Yamoun. Les forces nationales et islamiques ont annoncé une période de deuil. Des centaines d’habitants se sont réunis devant l’hôpital et les maisons des familles des victimes pour les soutenir.
Les Brigades Al-Aqsa, Al-Quds, et al-Qassam ont dénoncé les crimes de l’armée à al-Yamoun et Beit Hanoun. Les mouvements ont affirmé qu’ils poursuivront la lutte jusqu’à la réalisation des buts nationaux du peuple palestinien, réclamant une enquête sur l’exécution des combattants. Le dirigeant des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, Frayhat, a réclamé une enquête internationale.