Depuis le 7 octobre et les effroyables attaques du Hamas et d’autres groupes armés, l’armée et l’administration israélienne infligent un véritable supplice à l’ensemble du peuple palestinien. Les bombardements et l’offensive sur la bande de Gaza en sont l’exemple le plus criant, les attaques de l’armée en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée de même que l’armement et le soutien affiché aux attaques de colons sur les villages et les communautés palestiniennes en sont aussi d’importantes illustrations. Il y a tant d’autres châtiments infligé.es aux palestinien.nes dans leur ensemble, le nettoyage ethnique des communautés bédouines, la diffusion des actes de torture et bien sûr les centaines et centaines d’arrestations arbitraires.
Le sort infligé aux gazaoui.es travaillant en Israël est l’un des exemples les plus criants de cette volonté d’humilier et de punir collectivement exprimée par l’armée et l’administration israéliennes. Le 7 octobre, plus de 4000 travailleurs et travailleuses gazaoui.es autorisés à travailler sur le territoire israélien ont été capturé.es et expulsées en Cisjordanie occupée. Une fois leurs permis de travail suspendu, les gazaoui.es ont été enfermé.es dans des gymnases dans les villes où se trouvent les checkpoints frontaliers (Bethléem, Jénine, Ramallah, Hébron/ Al-Khalil).
Workers from Gaza who had Israeli working permits have been kicked out from their job with no wages, beaten up & had their money and phones stolen & left stranded at the military checkpoints, hundreds made it to Ramallah where they are being taken care by the residents. pic.twitter.com/uy7iuS7HmD
— Zaid 🧉 (@ZaidAmali) October 10, 2023
Depuis le 7 octobre, des milliers de gazaoui.es ont vécu entassé.es dans des gymnases de Jénine, Ramallah, Bethléem et Hébron/Al-Khalil. Plusieurs centaines d’entre eux ont été arrêtés et dénoncent le fait d’avoir été victimes d’actes de torture dans les prisons et des bases militaires israéliennes. Ces arrestations et mauvais traitements ont été permis par l’administration israélienne, du fait que tous les travailleurs aient été considérés comme « Combattants illégaux » un statut juridique qui fait d’eux des complices des groupes armés.
📣Given the Israeli occupation’s decision to classify Palestinian detainees from Gaza as unlawful combatants
🔴𝗚𝗲𝘁 𝘁𝗼 𝗸𝗻𝗼𝘄 : The Israeli Unlawful Combatant Law. pic.twitter.com/EvmToztBDu
— Addameer – الضمير (@Addameer) October 15, 2023
Parmi les travailleurs arrêtés beaucoup dénoncent les privations d’eau et de nourriture, d’autres évoquent le fait qu’ils ont été passés à tabac et brûlés avec des cigarettes et/ou de l’eau bouillante. D’autres mentionnent aussi le fait que des soldats leur ont uriné dessus. Pendant toute la durée de leur captivité, l’administration israélienne n’a pas souhaité communiquer les noms des personnes arrêtées aux organisations de défense des Droits Humains et des Prisonniers Politiques.
Electrocuted, robbed, urinated on, blindfolded, handcuffed, beaten, kicked, stripped naked, attacked by dogs, deprived of food, water & sanitation for days & some tortured to death !
This is how Israel treated over 4,000 CIVILIAN Gaza workers for 25 days of arbitrary detention🧵 pic.twitter.com/zdFlDObD4I
— Muhammad Shehada (@muhammadshehad2) November 3, 2023
De nombreux travailleurs libérés ont dénoncé le fait qu’ils avaient été traités comme des animaux lors de ces semaines de captivité. D’abord à propos de leurs conditions de vie et de transport, entassés dans des gymnases et des camions par centaines. Certains dénoncent le fait d’avoir été menottés et ligotés pendant plusieurs jours et d’autres protestent le fait d’avoir été numérotés « comme du bétail ».
They numbered us like cattle.
Palestinian workers, held captive by Israel since October 7, were released today back to Gaza with number tags in their wrists.
Does it ring a bell ? Did the Israeli occupation lack ink ? pic.twitter.com/NFdWZmLsb5
— Hanine Hassan حنين (@Hanine09) November 3, 2023
Le 3 novembre 2023, après presque un mois de captivité, une partie des milliers de gazaoui.es capturé.es a été renvoyée de force dans la Bande Gaza qui vit sous les bombes depuis 28 jours. Des dizaines de véhicules militaires israéliens sont venus les déposer au point de passage de Karam Abou Salam au sud de l’enclave. Ils ont ensuite du marcher plusieurs kilomètres afin d’atteindre la ville de Rafah où ils ont été pris en charge avec les dizaines de milliers d’autres réfugié.es.
Bien que la grande majorité de ces travailleurs vienne du nord et du centre de Gaza, ces derniers ne pourront pas aller retrouver leur famille car l’armée israélienne contrôle et bloque désormais la route traversant la bande de Gaza.
TODAY:Thousands of Palestinian workers arrive to #Gaza through the Karm Abu Salem crossing east of Rafah after having been sent back by the Israeli colonial regime, most of them were detained until now and reported ill-treatment and torture that they suffered while in detention. pic.twitter.com/OjfCOuXXVv
— Activestills (@activestills) November 3, 2023
Sources : WAFA / Activestills / Addameer / Muhammad Shehada / Zaid Amali / Hanine Hassan
Photo : Activestills (Mohamed Zaanoun)