Du mur d’apartheid israélien sur la terre palestinienne au mur de la honte américain à la frontière mexicaine - près de 70 murailles sur tous les continents déchirent la vie et les terres des gens alors qu’elles fortifient des frontières ou des limites de contrôle de l’État souvent définies unilatéralement. Ce sont des édifices d’expulsion, d’exclusion, d’oppression, de discrimination et d’exploitation et d’annexion comme pour le Mur israélien.
En 2017, plus de 370 mouvements de tous les continents, des personnes touchées par les murs et ceux qui aspirent à la justice, à la liberté et à l’égalité se sont organisés, ont défilé, dénoncé, appris et élaboré des stratégies lors d’une saison de mobilisation pour la Journée mondiale d’InterAction pour un #MondeSansMur du 9 novembre.
L’année 2018 en Palestine est l’année des 70 ans de la Nakba, l’expulsion et la dépossession continues du peuple palestinien. Cette année a connu toujours plus de protestation et toujours plus de répression :
- attaques ciblées et systématiques contre la résistance populaire, la jeunesse palestinienne et les protestations qui ont suivi la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël,
- massacres réitérés chaque semaine depuis le 30 mars contre la population de Gaza qui proteste contre le blocus inhumain qu’elle subit qui demande l’application du droit au retour par la Grande marche du retour,
- accélération de la confiscation des terres avec l’attaque contre le village de Khan al Ahmar,
- présence de plus en plus oppressante du mur particulièrement à Gaza, mais dans toute la Palestine,
- officialisation de la politique d’apartheid de l’État d’Israël avec le vote de la loi fondamentale dite de l’État nation du peuple juif.
Mais aussi partout dans le monde ce sont davantage de manifestations de soutien au peuple palestinien (vague de soutien mondial à Ahed Tamimi) et davantage d’actions BDS contre l’apartheid israélien.
Symbole et outil de cette répression et de la politique d’annexion et d’apartheid, le Mur construit par Israël :
>> Il dépouille les Palestiniens de leurs terres, les enferme tant à Gaza qu’en Cisjordanie, sépare les familles, entrave les déplacements, les prive de l’accès à la santé, à l’éducation…
>> Il est un outil d’expérimentation de l’industrie sécuritaire qu’Israël vend ensuite aux gouvernements occidentaux.
>> Il empêche toute relation entre deux peuples qui ne se rencontrent désormais que lors de la confrontation entre une armée d’occupation violente et une population non armée. Les murs gagnent ainsi les têtes de ceux qui ne peuvent plus voir l’autre.
>> Il est illégal : l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, le 21 octobre 2003, une résolution condamnant sa construction. La Cour internationale de justice, a informé 9 juillet 2004, que sa construction était contraire au droit international.
Le 9 novembre sera cette année encore la Journée mondiale d’InterAction pour un #MondeSansMur.
L’Association France Palestine solidarité entend y prendre toute sa part.
>> Dans la semaine du 3 au 10 novembre, partout en France nous dénoncerons cette violation du droit international et cette atteinte aux droits humains.
>> Nous demanderons aussi la fin du blocus inhumain de Gaza, véritable mur terrestre, aérien et maritime, qui enferme près de 2 millions de personnes en insécurité sanitaire et alimentaire.
>> Partout en France, nous exigerons de la fin de l’occupation, du déni des droits des réfugiés, de l’apartheid et de la négation de l’autre.
>> Nous porterons dans ce sens nos actions citoyennes et notre demande pressante aux autorités de notre pays d’agir enfin contre ce déni du droit et contre la loi du plus fort, qui sévissent partout dans le monde mais dont la politique de l’État d’Israël est le cas le plus emblématique.
Nous sommes nombreux, nous sommes partout et nous construisons chaque jour un #MondeSansMur.
Mur d’annexion, mur de dépossession, mur d’enfermement, mur de séparation, mur d’apartheid, le Mur construit par Israël sur la terre de Palestine doit tomber !