Les alertes concernant la faim et la malnutrition extrême dans la Bande de Gaza se sont multipliées au cours des dernières semaines. De nombreuses agences de l’ONU, la FAO et le Programme Alimentaire Mondial ont détaillé les risques et les souffrances auxquelles fait face la population gazaouie dans le cadre de la famine organisée par l’armée israélienne dans sa guerre sale contre le peuple palestinien.
Le stade de l’alerte est désormais dépassé. Les cas de palestinien.nes mort.es de faim sont recensés au compte-goutte et il semble désormais difficile d’être exhaustifs étant donnée l’ampleur du phénomène. Les cas de Mohammad, Elham et Anhar ne sont que quelques exemples d’une crise qui concerne les plus de deux millions d’habitant.es de la Bande de Gaza.
Le 23 février 2024, Mohammad un jeune nourrisson de deux mois, né au cours de cette énième invasion israélienne, est mort de faim à l’hôpital Kamal Adwan de Beit Lahia, au nord de la Bande de Gaza.
انقطع الأنين بعد شهرين من ولادته وفارق #محمد الحياة في أول حالة موت في مستشفى كمال عدوان شمال قطاع #غزة بسبب سوء التغذية والمجاعة التي يتعرض إليها #شمال_قطاع_غزة 💔#شمال_غزة_يجوع pic.twitter.com/XT89NuDpTE
— إبراهيم مسلم #غزة 🇵🇸 (@EbrahimMsalam) February 23, 2024
Trois jours plus tard, la jeune Elham Joha (17 ans) est elle aussi morte de faim dans le nord de la Bande de Gaza. Son calvaire durait depuis plusieurs jours et malgré le soutien de sa famille, la jeune femme s’est définitivement effondrée le 26 février 2024.
Voir la publication originale :
https://x.com/muhammadshehad2/status/1762098702867394757?s=20
Le lendemain, c’est aussi dans le nord de l’enclave, à Beit Hanoun, qu’une enfant, Anhar Al-Shanbari (2 ans), est morte de faim.
Voir la publication originale : https://x.com/muhammadshehad2/status/1762478847277084910?s=20
Ces images insoutenables sont le résultat d’une politique de famine délibérée et orchestrée par les autorités israéliennes. L’armée israélienne empêche des milliers et des milliers de camions d’aide humanitaire et les bloque dans les différentes entrées de l’enclave gazaouie.
Les agences onusiennes et notamment l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), estiment que 378 000 gazaoui.es sont dans le stade le plus avancé de ce qui peut être considéré comme une crise alimentaire et qu’un quart de la population « au plus près de la famine ».
Sources : WAFA / Eye on Palestine / Ebrahim Msalam / Muhammad shahada / FAO / PAM
Photo : Ebrahim Msalam
Mohammad, nourrisson de deux mois, mort de faim à l’hôpital Kamal Adwan