Lors de son long discours d’ouverture du Conseil national palestinien, le parlement de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a joué l’apaisement avec le mouvement islamiste qui contrôle la Bande de Gaza depuis plus de dix ans, le Hamas.
D’abord, Mahmoud Abbas a regretté l’absence des députés du Hamas, qui font automatiquement partie du Conseil national palestinien, tout en martelant que la porte restera ouverte. Puis il a évoqué la Marche du retour organisée à la frontière de la bande de Gaza depuis le 30 mars dernier.
« Le Hamas est passé de la résistance armée à la lutte pacifique, et je leur dis : c’est très bien, a salué le président du Fatah, mais tenez les enfants éloignés des snippers, nous ne voulons pas qu’ils finissent handicapés. »
La Marche du retour a déjà fait des centaines de blessés sous les balles israéliennes, tandis que le processus de réconciliation entre le Fatah et le Hamas est au point mort. Et pour Nabil Shaath, conseiller du président de l’Autorité palestinienne, il y a urgence.
« J’espère que ce conseil national définira clairement notre stratégie future et une stratégie claire à propos du prochain conseil. Mais pour cela, il faut se réconcilier avec le Hamas, martèle-t-il. C’est ce qui nous permettra d’organiser des élections aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie. »
Mahmoud Abbas a tout de même agité le spectre de nouvelles sanctions, notamment financières, pour faire pression sur le Hamas.