Le camp de Deheisheh près de Bethlém : ses ruelles étroites et ses peintures sur les murs, appelant à la résistance face à Israël. Près de 15 000 réfugiés Palestiniens vivent dans ce camp créé en 1949. Et les conditions de vie y sont précaires : manque d’eau, d’éducation, de travail. « C’est bien que le Pape vienne, estime Adam, un jeune réfugié de 17 ans, mais j’espère qu’il ne va passer vite fait, à côté du camp. Qu’il vienne dedans pour voir vraiment la situation ici. »
« La vraie paix, ce serait de mettre fin à l’occupation », renchérit Higar Hamdan une militante associative, qui voudrait également que le pape délivre un message politique. « Quel autre Etat est sous occupation comme ici ? Cela fait 66 ans que ça dure. Moi j’ai 60 ans j’aimerais bien voir un Etat palestinien avant de mourir. Arrêter de voir les soldats israéliens frapper à nos portes et arrêter des gens, ce serait ça la vraie paix. »
Les habitants du camp palestinien de Deheisheh ne se font pas beaucoup d’illusion. Avant le Pape François, Jean-Paul II s’était également rendu dans le camp, en 2000. Et ça n’avait rien changé pour eux.